Le feuilleton Ardon Jashari prend une tournure de plus en plus tendue à Bruges. Le milieu de terrain, élu Joueur de l’année en Jupiler Pro League, souhaite ardemment rejoindre l’AC Milan, club qu’il rêve de représenter depuis l’enfance.
Bien qu’il ait déjà trouvé un accord personnel avec les Rossoneri, le transfert reste au point mort. Le Club Bruges, quant à lui, se montre inflexible : le joueur ne partira qu’en cas d’offre exceptionnelle, estimée à 40 millions d’euros ou plus.
Face à ce blocage, Jashari semble prêt à user de tous les moyens pour forcer son départ. Il a notamment zappé le stage d'entraînement, la journée des supporters, et poursuit un programme individuel à Bruges. Mais ce jeudi, une nouvelle étape a été franchie : le joueur a aussi brillé par son absence lors de la traditionnelle photo d’équipe, malgré un accord préalable avec le club.
Van der Elst déplore une dérive inacceptable
Interrogé par Het Nieuwsblad, Franky Van der Elst n’a pas mâché ses mots concernant le comportement de Jashari : « Je ne comprends pas que quelqu'un refuse de s'entraîner. Je trouve cela inacceptable. On peut exercer une certaine pression lors des négociations, mais ne pas se présenter, et même refuser d'être photographié, juste pour montrer encore plus clairement ce qu'on veut : nul. »
Selon l’ancien Diable Rouge, Jashari outrepasse les limites, en oubliant ses responsabilités envers le Club Bruges. Pour lui, cette crise était pourtant prévisible.
« Il doit remplir ses devoirs et respecter le Club. Je dois dire qu'après son discours de victoire aux Pro League Awards, je craignais déjà que cela ne tourne au feuilleton. Il aurait pu dire qu'il restait définitivement, mais il a déjà laissé une place. Mais comment il laisse la situation s'envenimer maintenant ? Je ne pense pas qu'il soit à l'aise avec ça. »
Un divorce en cours ?
Plus qu’un simple conflit de mercato, la tension entre Jashari et le Club Bruges devient un véritable cas d’école. Si aucune avancée concrète ne survient rapidement, le malaise pourrait profondément affecter le vestiaire. Et pour un joueur au statut aussi élevé, le risque est grand de voir l’image se fissurer, au point de compromettre le rêve milanais.
Salomon AGADA
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