Le plan diabolique de la D1A a échoué ! Il consistait à condamner les clubs de D1B à végéter et à faire l'aller retour dans le meilleur des cas pour le montant annuel, en les asphyxiant financièrement.
Comment ? En leur imposant des conditions d'accès à la licence hors de prix, et en ne leur laissant que quelques miettes des droits de télévision.
Au début cela a marché mais comme dans la jungle, les plus débrouillards ont survécu.
Comment ? En permettant à de puissants groupes financiers d'entrer majoritairement dans leur capital. Une opération à hauts risques, qui a notamment très mal tourné pour Tubize et Roulers.
Mais aujourd'hui l'humour grinçant de Michel Louwagie, manager général de La Gantoise, ("On a bien déjà , actuellement en D1A, des équipes espoirs de Monaco, Brighton et Leicester") ne doit tromper personne.
Malgré son magnifique stade, mais aussi une consommation d'entraîneurs hors normes et des transferts complètement foireux, il a peur des anciens clubs de D1B.
Peur du Beerschot, d'Oud-Heverlee Louvain et de Malines (à l'actionnariat belge), dont La Gantoise ne sait pas suivre le rythme, en attendant les arrivées de l'Union Saint-Gilloise, puis sans doute de Westerlo et Lommel.
Parce que si les investisseurs ont... investi dans ces clubs, c'était avec l'idée de remonter au plus vite en D1A, et d'y marquer ensuite leur territoire dans le haut du tableau. Ils sont tout, sauf philanthropes.
Qui sait même si dans quelques années, avec le soutien de Manchester City aux ressources aussi inépuisables que les puits de pétrole du golfe, Lommel ne sera pas un jour à la place de Bruges.
Certains jugeront sans doute que c'est immoral, mais d'autres diront qu'il s'agit d'une belle revanche des anciens pauvres.
Alors, Louwagie ayant dit tout haut ce que d'autres pensaient tout bas. La D1A a d'autres tours dans son sac.
Elle a ainsi déjà essayé de transformer la D1B en championnat espoirs. Avec un double, sinon triple objectif: aguerrir ses jeunes joueurs appelés à évoluer un jour en équipe première, mais aussi voire surtout, augmenter leur valeur marchande et concurrencer ainsi de façon déloyale, les "vrais" clubs de D1B et même des divisions inférieures, sur le marché des transferts, vital pour eux.
Le troisième objectif qui n'est pas avouable était d'influencer le déroulement de ce championnat qui n'aurait plus mérité le label niveau 2, en y intégrant sept ou huit équipes.
Mais pour le moment ça coince, et le Plan B a été au moins temporairement rejeté par l'Assemblée Générale de la Pro League mardi.
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