La polémique autour du prix des billets de la prochaine Coupe du monde continue d’enfler. Depuis plusieurs semaines, la FIFA est accusée de proposer une compétition réservée à une élite financière, avec des tarifs jugés excessifs par de nombreux supporters et associations. Jusqu’ici silencieuse, l’instance mondiale est finalement sortie du bois.
Lundi soir, à l’occasion du World Sports Summit organisé à Dubaï, Gianni Infantino a pris la parole pour défendre la stratégie de la FIFA. Le président de l’organisation a balayé les critiques en s’appuyant sur un argument clé : la demande massive du public.
« Ces derniers jours, beaucoup de discussions ont porté sur la billetterie et le prix des tickets », a-t-il reconnu. Avant d’avancer des chiffres impressionnants : entre six et sept millions de billets sont proposés à la vente, et en seulement deux semaines, pas moins de 150 millions de demandes ont été enregistrées.
« C’est tout simplement fou », a insisté le dirigeant italien, estimant que cet engouement prouve l’attractivité intacte de la Coupe du monde.
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Réajustement partielMalgré cette défense, la pression exercée par les supporters n’est pas restée sans effet. Face aux critiques, notamment celles émanant de la Fédération européenne des supporters, la FIFA a décidé d’ajuster partiellement son offre.
Une nouvelle catégorie de billets a ainsi été introduite : des tickets à 60 dollars (environ 50 euros) pour les matchs de la phase de groupes, réservés aux fans des équipes qualifiées.
Une concession qui ne suffit toutefois pas à faire taire le débat sur l’accessibilité du plus grand événement du football mondial.