À 73 ans, Hugo Broos s’apprête à vivre les mois les plus intenses de sa carrière. Le sélectionneur de l’Afrique du Sud a confirmé qu’il prendrait sa retraite après le Mondial 2026, qu’il a brillamment décroché avec les Bafana Bafana. Avant cette échéance, il disputera encore la CAN cet hiver, une ultime double aventure qui donne une saveur particulière à cette fin de parcours.
Le technicien belge, ancien héros de 1986, aborde ce rendez-vous mondial avec une forme d’enthousiasme inattendu. Le tirage au sort place l’Afrique du Sud dans le groupe A, aux côtés du Mexique, de la Corée du Sud et d’un barragiste européen (Danemark/Tchéquie/Macédoine du Nord/Irlande du Nord). Un ensemble sans géant absolu, mais relevé, où chaque détail comptera.
Hugo Broos ne cache pas sa satisfaction. « C'est un bon tirage, à l'exception peut-être du barragiste à déterminer », confie-t-il dans des propos relayés par le Nieuwsblad. Conscient des défis, il sait que le Mexique jouera à domicile, que la Corée du Sud possède une vraie expérience des phases finales et que le barragiste pourrait représenter un obstacle de taille.
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Difficile d'être deuxièmeLe sélectionneur reste toutefois lucide. « Ce serait difficile d'être deuxième de notre groupe s'il compte le Mexique et par exemple le Danemark. Mais nous ferons de notre mieux pour faire partie, peut-être, des meilleurs troisièmes », ajoute-t-il. Une ambition mesurée, mais réaliste pour une équipe sud-africaine en net progrès depuis son arrivée.
Ce Mondial aura pour Broos un parfum particulier. Quarante ans après l’épopée de 1986, il retrouvera le Mexique en match d’ouverture, au mythique Stade Azteca. L’émotion est réelle : « C'est extraordinaire, ce qui m'arrive. Je vais à nouveau affronter le Mexique lors d'un match d'ouverture au Stade Azteca. Il y a un sentiment de déjà-vu, mais un beau déjà-vu », sourit-il.
Une dernière danse mondiale, entre nostalgie et ambition.
Salomon AGADA