Ce week-end, les matchs de Jupiler Pro League et de Challenger Pro League seront encore une fois exclusivement à suivre sur la plateforme des détenteurs des droits DAZN. Si certains espèrent encore qu'une solution soit trouvée, on se dirige plutôt vers un scénario catastrophe.
Il avait été annoncé précédemment que DAZN, qui verse 84 millions d'euros par an pour les droits télévisés jusqu'à mi-2029, souhaitait rencontrer à nouveau la Pro League afin de revoir les termes de l'accord. Finalement, DAZN n'a pas encore réussi à conclure d'accord avec les opérateurs télécoms comme Proximus et Telenet, alors que celui-ci était en principe obligatoire.
Une solution semblait envisageable pendant un certain temps, jusqu'à ce que, selon Het Laatste Nieuws, DAZN mette fin brutalement aux négociations. Cela a de quoi surprendre car malgré une augmentation significative de son nombre d'abonnés, DAZN a désespérément besoin des fonds propres des opérateurs télécoms pour sortir de la crise. Finalement, la situation s'est avérée trop délicate, et DAZN a décidé de réviser son contrat avec la Pro League.
"Aucun compromis n'a encore été trouvé. La période de négociation prévue court jusqu'en novembre. En attendant, la Pro League maintient le cap. Elle est convaincue que l'accord existant avec DAZN est juridiquement solide", rapporte le journal. A l'approche de cette échéance, de nombreux clubs craignent que leurs revenus anticipés soient menacés.
Plusieurs parties prenantes proches du dossier envisagent progressivement la possibilité que DAZN résille unilatéralement son contrat. Dans ce cas, l'entreprise devra verser des dommages et intérêts substantiels, ce qui serait bien moins couteux que de terminer le contrat jusqu'à la fin de sa durée restante sans aucun partenaire de distribution.
Avec son introduction en bourse prévue, DAZN, comme la Pro League, pourrait voir son image se dégrader, mais financièrement, elle est bien mieux armée à absorber une perte financière. Pour faire passer le message, DAZN pourrait ne pas payer sa prochaine facture. De son côté, la Pro League a déjà étudié la possibilité de créer son propre canal médiatique.
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