La tension entre DAZN et les opérateurs télécoms belges ne faiblit pas. Trois mois après le début de la saison, les matchs de la Jupiler Pro League restent exclusivement disponibles sur l’application de la plateforme britannique. Cette exclusivité prolongée crée un malaise croissant chez les supporters, habitués à suivre leur club via les chaînes de leur fournisseur télévisé.
Pourtant, le contrat signé avec la Pro League prévoyait une clause spécifique : DAZN devait conclure un accord avec au moins deux autres partenaires de diffusion. Une exigence que la société n’a pas pu remplir. Selon les informations de Sudpresse, DAZN aurait récemment informé la ligue qu’une renégociation du contrat pourrait être nécessaire.
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Des négociations bloquées par une stratégie commerciale fermeLa principale pierre d’achoppement réside dans la politique tarifaire de DAZN. Si Telenet et Proximus ont entamé des discussions, aucune entente n’a été trouvée. Les opérateurs estiment le prix proposé trop élevé, bien que l’autorité belge de la concurrence l’ait jugé “raisonnable”. Mais surtout, DAZN refuse catégoriquement de scinder son offre.
La plateforme souhaite vendre un seul et unique produit : le forfait “DAZN Total”, qui inclut non seulement la Jupiler Pro League mais aussi les grands championnats étrangers. “DAZN a fixé une ligne claire”, affirme Sudpresse. Autrement dit, pas question de proposer uniquement le championnat belge.
Des répercussions directes pour les téléspectateurs
Cette stratégie aura des conséquences concrètes pour les fans de football. Si un accord venait à être trouvé, les opérateurs seraient contraints d’adapter leurs offres, probablement en augmentant les tarifs ou en créant de nouveaux abonnements spécifiques.
Un scénario qui risque de déplaire à ceux qui ne souhaitent suivre que la Pro League. En revanche, cette approche pourrait simplifier la vie des téléspectateurs les plus passionnés : un seul abonnement donnerait accès à une offre plus complète et plus transparente, sans devoir jongler entre plusieurs applications.
La question reste désormais de savoir combien de temps la Pro League et les supporters accepteront cette situation avant qu’un compromis durable voie enfin le jour.
Salomon AGADA