Anderlecht a pris trois points essentiels face à Saint-Trond, mais la prestation a laissé un goût d’inachevé. Le score de 2-1 ne reflète pas totalement la physionomie du match, tant les Mauves auraient pu, et dû, se mettre à l’abri plus tôt. Ce succès soulage, sans masquer un problème structurel persistant.
Dans son onze de départ, Besnik Hasi a tenté un ajustement en laissant Mihajlo Cvetkovic sur le banc. Adriano Bertaccini a été aligné en pointe, avec Mario Stroeykens en soutien. Un schéma peu convaincant. Bertaccini a multiplié les décrochages, quittant trop souvent la zone de vérité. Ce qui provoque un encombrement axial et un manque de présence dans le rectangle adverse.
À l’inverse, Stroeykens semble plus armé pour jouer dos au but, sécuriser le ballon et faire respirer le bloc. Le choix initial a déséquilibré l’animation offensive et réduit l’impact anderlechtois dans les trente derniers mètres.
Un meilleur équilibre après les changements
La physionomie a évolué avec l’entrée de Cvetkovic. Bertaccini a alors retrouvé un rôle plus naturel, gravitant autour d’un véritable avant-centre. Anderlecht a gagné en verticalité, en appels et en danger. Mais ce réveil tardif confirme une évidence : l’effectif manque d’un profil clé.
Après la rencontre, Hasi n’a pas éludé le sujet. « Est-ce que je souhaite un avant-centre expérimenté ? Il n’a pas forcément besoin d’être âgé. Il lui faut de la vitesse et de l’énergie », a-t-il confié à La Dernière Heure.
Si la vitesse est une priorité, Anderlecht semble aussi souffrir d’un déficit de maîtrise offensive. Le RSCA manque d’un attaquant capable de garder le ballon, de fixer et de donner du temps au bloc. Cvetkovic et Bertaccini apportent intensité et profondeur, mais peu de contrôle.
Face au STVV, ce manque de génie offensif a sauté aux yeux. Avec un véritable point d’appui devant, le match aurait été plié bien plus tôt. Le message est clair : pour viser plus haut, Anderlecht devra agir vite.
Salomon AGADA
LIRE AUSSI:
Fin du rêve? Hasi brise l'euphorie des fans