Lukaku en tribune, accolade avec Coucke — l’image a fait le tour. Mais derrière ce sourire, le dossier du retour avance au ralenti. Trois questions bloquent le super-deal. Qui décide quoi — et quel détail peut tout faire basculer ?
Anderlecht–Genk s’est terminé sur un 1-1, mais le vrai score était symbolique. Romelu Lukaku dans la loge du Lotto Park, large sourire, accolade avec Marc Coucke. Une image chaleureuse et rassurante. Et pourtant, elle ne dit pas grand-chose. Dans le football, seul le plan compte — et ce plan s’appelle 2027.
Lukaku l’a répété : Anderlecht est le club de son cœur. Il veut revenir. Mais l’amour est une chose. Contrat, forme physique et rôle en sont une autre. Lukaku est encore lié à Naples jusqu’en 2027. Un retour en 2026 reste possible, mais c’est une hypothèse pleine de “si”.
LIRE AUSSI: Lukaku remplace De Bruyne en Ligue des Champions
L'aile ou la cuisse?Reste la question de la cuisse. Pas pour dramatiser, mais il faut planifier. Qu’il soit plus souvent à Bruxelles et se montre à Anderlecht ? Logique. On rééduque, on observe, et on pense à l’avenir. Mais une rééducation n’est pas un transfert, et l’amour n’est pas un contrat.
Alors quoi ? Là, ça devient intéressant. Deux pistes émergent autour de Lukaku.
Joueur + mentor/ambassadeur : simple à combiner avec un contrat, parfait pour une équipe qui continue de récolter les fruits de Neerpede.
Joueur + (co)investisseur/conseiller : plus ambitieux, ça exige de la clarté politique et des accords nets. Possible ? Oui. Anderlecht l’a prouvé avec Kompany en 2019. Tout s’était-il passé sans accroc ? Non.
La tension monte
Et puis il y a la gouvernance. Depuis des années, la tension monte autour de Wouter Vandenhaute et d’autres figures fortes du club. Le départ de grands noms — Kompany, Vercauteren, Kindermans — a été perçu comme le signe de conflits d’ego et de visions.
Selon Humo, il était “impensable” que Lukaku revienne tant que Vandenhaute était président. Ce cadre “Lukaku OU Vandenhaute” a bougé : en septembre, Anderlecht a officialisé la démission de Vandenhaute comme président. Une barrière symbolique a sauté — mais son influence demeure via Mauvavie, avec Geert Duyck, qui conserve une minorité de blocage.
Qu’apporterait Lukaku ?
Sur le terrain : des buts, du charisme, un standard plus élevé pour tous.
En dehors : un levier commercial rare en Jupiler Pro League.
Dans la culture du club : un pont entre vestiaire et Neerpede.
Quels défis?
Les finances, les blessures d’un joueur de son âge, et surtout : la question du rôle et du pouvoir. Une icône influente est une bénédiction… seulement si cette influence est bien acceptée.
Ce n’est pas une question de “qui” ni de “quand”. La feuille de route mène à 2027. 2026 n’entre en jeu que si toutes les pièces du puzzle (Naples, forme, budget, gouvernance) s’alignent.
Le départ de Vandenhaute du poste de président a levé un obstacle symbolique, mais place la barre plus haut : il faudra des accords nets entre actionnaires (même ceux qui bloquent), direction sportive et joueur. Sinon, l’histoire se répète — et elle a déjà été assez tumultueuse à Bruxelles.