Kevin De Bruyne a fait sensation cette semaine en incendiant publiquement ses coéquipiers chez les Diables Rougess. On peut s'interroger sur la manière dont il a fait passer son message. En revanche, sur le plan du contenu, il avait largement raison.
Dès le début du match, il est apparu clairement que le pivot de Manchester City était énervé. Il a plusieurs fois gesticulé sauvagement sur ses coéquipiers, les a parfois réprimandés verbalement et a régulièrement couru dans tous les sens en soupirant et en soufflant. Mais la frustration était aussi justifiée.
Par exemple, lorsque De Bruyne a commencé à mettre la pression sur le ballon, il pouvait voir que ses coéquipiers ne suivaient pas et qu'il était seul. Ce qui rendait son effort physique superflu.
De plus, les erreurs défensives se sont accumulées, tandis que les attaquants ne parvenaient pas à conclure.
Manque de combativité
Par la suite, KDB est allé encore plus loin en accordant une interview cinglante devant les caméras de VTM. Il a même douté de la capacité de certains Diables à atteindre le sommet absolu tout en ne donnant pas le maximum sur le terrain. « Et d'autres choses encore sont inacceptables, mais je n'en parlerai pas ici », a-t-il ajouté.
L'analyste Gert Verheyen estime que le capitaine avait raison sur ce point. « Sur un point, je peux suivre De Bruyne, car je l'avais déjà évoqué à plusieurs reprises pendant le Championnat d'Europe : si vous avez moins de talent, vous devez travailler plus dur », rapporte De Morgen.
Des éloges trop rapides
Son camarade Peter Vandenbempt tient le même raisonnement. Selon lui, la nouvelle génération d'internationaux est également encensée trop rapidement, alors qu'elle a encore tout à prouver. « Les médias ne cessent de les conforter dans leur grandeur. Si quelqu'un met trois accélérations, on se demande déjà s'il peut gagner le Ballon d'or ».