Pas facile, la vie d'arbitre de foot. A chaque coup de sifflet, on fait onze contents et onze mécontents. Et la présence de plus en plus insistante de caméras au bord des terrains n'arrange rien. Mais voilà qu'en plus, l'unité est rompue: Paul Allaerts, le boss de la commission d'arbitrage, se voit reprocher un manque de concertation avec ceux qui sont sur le terrain. Une réunion est prévue jeudi prochain.
Une délégation composée de Bart Vertenten, Sebastien Delferière et Serge Gumienny est allée se plaindre chez Allaerts. Les arbitres n'acceptent pas de devoir s'entraîner tous ensemble une fois par semaine à Tubize, une mesure que Frank De Bleeckere avait supprimée, histoire d'éviter aux arbitres un long déplacement après une journée de travail.
"Allaerts dit qu'il veut professionnaliser l'arbitrage mais lorsque nous lui demandons un plan d'action, il n'en a pas", dit Serge Gumienny (44) dans
Het Nieuwsblad. "Nous devons désormais venir nous entraîner l'après-midi alors que la plupart d'entre nous travaille. On veut aussi durcir les tests physiques en nous imposant les normes FIFA dès cet été alors qu'en Angleterre, seuls les arbitres internationaux doivent y satisfaire. Si la mesure passe, 80 % des arbitres vont abandonner. Ils me l'ont dit."
Les arbitres ne comprennent pas nons plus pourquoi ils doivent être là trois heures avant le match et pourquoi les désignations ne sont pas effectuées plus tôt, ce qui leur pose parfois des problèmes avec leur employeur. "Et tout cela sans compensation financière", dit Gumienny.
Allaerts dit ne pas vouloir alimenter la polémique via les médias. Il ne veut aussi discuter avec les arbitres qu'après les play-off. "Mais je ne suis pas convaincu que tout le monde soit du même avis que Gumienny", dit-il.