Kevin De Bruyne a livré, comme souvent, une conférence de presse sans fioritures. Peu adepte des longues séances médiatiques, le maître à jouer des Diables Rouges s’est exprimé avec franchise sur plusieurs sujets, notamment celui du brassard de capitaine. Alors que Youri Tielemans, capitaine attitré, est blessé, c'est le joueur de Naples qui a repris le flambeau. Toutefois, ne pas occuper ce poste ne signifie pas de renier ses responsabilités selon De Bruyne.
"C’est agréable de représenter son pays, mais je ne vais pas en faire tout un plat si je ne suis pas capitaine", a déclaré De Bruyne. Avant d’ajouter avec son calme habituel : "Regardez, à Manchester City, j’ai aussi été capitaine adjoint pendant huit ou neuf ans. Je connais mes responsabilités. En coulisses, j’ai fait énormément pour le club. Mon rôle ne change pas pour autant. Ce n’est pas la fin du monde si c’est quelqu’un d’autre, hein."
Une manière claire de rappeler que le leadership ne se limite pas à un morceau de tissu autour du bras.
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Complicité avec De KetelaereSur le terrain, Kevin De Bruyne préfère parler ballon. Sa complicité naissante avec Charles De Ketelaere a déjà marqué les observateurs. "J’essaie toujours de bien comprendre le joueur avec lequel je suis associé," explique-t-il. "Je suis généralement celui qui délivre les passes décisives, et mon but est de mettre chacun dans les situations où il est le plus dangereux. Charles est aussi un joueur qui pense moins à lui-même et plus à l’équipe. Ça aide forcément à être sur la même longueur d’onde."
Interrogé également sur l’ambiance dans les différents stades, De Bruyne a livré une analyse lucide : "Oui, il y avait une belle ambiance à Genk et à Anderlecht, mais on a aussi connu cela au stade national. À condition qu’il soit plein, sinon c’est difficile avec la piste d’athlétisme autour… Quand il est à moitié vide, c’est compliqué d’y créer une vraie ambiance."
Toujours mesuré, De Bruyne n’élude rien. Ni les questions sur son rôle, ni celles sur l’environnement. Un capitaine de l’ombre, fidèle à lui-même : sobre, lucide et indispensable.
Salomon AGADA