Arrivé au Standard de Liège cet été, Vincent Euvrard n’a pas tardé à rappeler quel type d’entraîneur il est. Lors de sa conférence de presse, il a spontanément évoqué son passage au RWDM, un souvenir qui continue de façonner sa manière de voir le métier. À l’époque, peu croyaient au titre de D1B avec le noyau molenbeekois.
Pourtant, l’équipe avait fini championne. Mais Euvrard n’avait pas accompagné la montée en Division 1A, victime de profondes divergences avec John Textor. "C'est mon rôle, avec le staff, les joueurs et le conseil d'administration, de guider un club vers le succès. Nous avions réussi, avec la promotion. Mais si j'avais fait ce que Textor m'avait demandé cette saison-là, nous ne serions jamais devenus champions", confie-t-il dans Het Laatste Nieuws.
L’épisode RWDM reste marquant pour l’entraîneur belge. Sans détour, il décrit une relation où son autorité avait été remise en cause : "Il voulait en partie aligner l'équipe à ma place. Le jour où quelqu'un prendra les décisions à ma place, j'abandonnerai. Je préfère mourir avec mes propres convictions". Une déclaration forte qui résonne aujourd’hui comme un avertissement à sa nouvelle direction.
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Wilmots averti, Sclessin attentifÀ Sclessin, le message est limpide : Euvrard exige une pleine liberté dans ses choix sportifs. Le rappel des propos de Mircea Rednic, à son départ, prend tout son sens. L’ancien entraîneur roumain avait affirmé que "dès le premier jour, Marc Wilmots a voulu tout faire et tout contrôler". Vraie confidence ou règlement de compte, difficile à dire. Mais une certitude se dégage : si Euvrard sentait son champ d’action limité, il n’hésiterait pas à claquer la porte.
Entre ambition et liberté, le Standard devra trouver l’équilibre. Et Marc Wilmots, directeur sportif, sait désormais que son entraîneur n’acceptera aucune interférence dans ses choix.