Hans Vanaken a encore prouvé contre le Liechtenstein toute son importance : calme, intelligence de jeu et une connexion naturelle avec Kevin De Bruyne qu’on ne peut pas fabriquer. Pourtant, sa place de titulaire ne tient qu’à un fil. Le sélectionneur Rudi Garcia est-il sur le point de commettre une grosse erreur ?
Il y a des joueurs qui mettent le jeu en route, et d’autres qui l’animent. Vanaken fait les deux. Son impact réside dans des détails que les caméras ne captent pas toujours : son placement avant de recevoir le ballon, ses contrôles en une touche, ses passes dans les intervalles déclenchées avant même que les autres n’aient vu la brèche.
Dans cette sélection des Diables Rouges, Vanaken n’est pas un « bonus », mais une pièce maîtresse autour de laquelle le jeu peut tourner. Contre le Liechtenstein, il l’a encore démontré : il ne cherche pas les feux de la rampe, mais il fait respirer le jeu. Une touche, une accélération, une passe dans les lignes… et soudain, tout va plus vite.
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Pas un hasardSon assist pour Kevin De Bruyne sur le 0-4 n’était pas un hasard : ce genre de combinaison, il l’avait déjà montré en mars sur une passe décisive pour Lukaku face à l’Ukraine. Vanaken lit plus vite que les autres, ce qui est crucial face à des blocs bas – comme ce sera le cas contre le Kazakhstan.
Jonathan Legear l’a dit : « Vanaken doit toujours être dans la sélection ! Son intelligence, ses déplacements, ses buts, sa vision de jeu… Il peut jouer partout en Europe. »
Avec Kevin De Bruyne, la connexion saute aux yeux. « Ces deux-là sont nés pour jouer ensemble », résume Frank Raes. Leur timing, leur compréhension mutuelle, leur jeu entre les lignes : Vanaken apporte à la fois sérénité et tranchant, une qualité précieuse quand l’adversaire bétonne.
Boudé par Tedesco
Et dire qu’il avait disparu des plans de Domenico Tedesco pendant plus d’un an… Aujourd’hui, Garcia l’a remis au centre du projet, et ça marche.
La question maintenant : peut-on aligner ce milieu (Tielemans – Vanaken – De Bruyne) face à des adversaires plus costauds ? Certains réclament un « pur récupérateur », mais cela ferait perdre la créativité et la fluidité du jeu. Vanaken, en plus de sa vista, apporte du jeu de tête et de la stabilité.
Ce n’est pas un hasard si les plus belles attaques belges naissent quand Tielemans, Vanaken et De Bruyne combinent. Vanaken est le métronome : il sent quand accélérer et quand temporiser. C’est ce sens du tempo qui manque trop souvent aux Diables.
La conclusion s’impose : garder l’axe De Bruyne – Vanaken intact et construire autour. C’est la garantie de gagner les matchs « faciles » aujourd’hui, et d’avoir une arme décisive demain contre les grandes nations : vision, intelligence et football pur.