Le passage de David Hubert au RSC Anderlecht continue de susciter des débats. Limogé il y a quelque temps, l’entraîneur belge a rapidement rebondi, d’abord à OH Leuven, puis à l’Union Saint-Gilloise, où il officie aujourd’hui comme entraîneur principal.
Pourtant, malgré cette trajectoire ascendante, l’épisode anderlechtois reste un point sensible. Dans une interview accordée à La Dernière Heure, Hubert est revenu sans détour sur cette séparation qu’il juge encore difficile à digérer.
Son départ avait surpris une partie des supporters mauves, tant le projet semblait alors en construction. Régulièrement interrogé sur une éventuelle volonté de revanche, l’intéressé a tenu à clarifier sa position. « Ce n'est jamais agréable, car je pensais pouvoir aller de l'avant en maintenant de bonnes relations avec l'équipe. On m'a demandé d'innombrables fois si je nourrissais de la rancune envers le club après ce licenciement, mais j'ai toujours répondu non, car je tire des leçons de chaque expérience. »
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Une frustration toujours bien présenteSi David Hubert assure ne pas nourrir de rancœur, il n’en cache pas moins une profonde déception. L’ancien coach du RSCA estime que son travail a été interrompu prématurément, alors que le projet sportif prenait forme. « J’étais évidemment extrêmement déçu, car nous avions construit quelque chose avec cette équipe et nous avions de grandes ambitions. Il restait encore onze matchs importants, alors j’ai l’impression qu’on m’a volé quelque chose. »
Malgré cette frustration, Hubert dit avoir rapidement repris le contrôle de la situation. « Mais après avoir été licencié d'Anderlecht, j'ai réussi à prendre le recul nécessaire en me disant que cela fait partie du métier d'entraîneur : mon rôle d'entraîneur est très clair, tout comme celui des décideurs. » Une page désormais tournée, sans amertume persistante. « Du début à la fin, j'ai essayé de gérer la situation au mieux. À partir de ce moment-là, il est impossible de regretter quoi que ce soit. »
Salomon AGADA