Le football belge traverse une période d’instabilité chronique. Après le limogeage de Nicky Hayen au Club Bruges et l’arrivée d’Ivan Leko en provenance de La Gantoise, les Buffaloes ont également recruté Rik De Mil, qui quitte donc le Sporting Charleroi. Ce départ n’a pas laissé Mehdi Bayat indifférent.
Dans une interview accordée au Soir, le président de Charleroi s’est confié : « Je suis triste car j'apprécie beaucoup Rik De Mil. Mais je constate qu'il est malheureusement de plus en plus difficile de conserver un entraîneur jusqu'à la fin de la saison. À chaque fois qu'une équipe limogeait un entraîneur, le nom de Rik revenait sans cesse ».
Avant son transfert à Gand, De Mil avait été pressenti pour l'Antwerp et l’Union SG. Charleroi s’y était toujours opposé, mais après l’offre de La Gantoise, l’entraîneur a choisi de relever un nouveau défi. Bayat explique : « C'était devenu un poids énorme, et d'une certaine manière, c'est un soulagement. Son nom revenait sans cesse, et je ne pouvais plus le supporter. Dès l'instant où j'ai senti que Rik voulait aller à Gand, je me suis assuré que Charleroi soit respecté ».
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Plus tout à fait le mêmePour Bayat, De Mil n’était plus tout à fait le même que lors de son arrivée. « Ce n'est pas une critique, mais j'ai remarqué que Rik n'était plus tout à fait le même depuis. Il s'est donné à fond, car c'est un professionnel, mais j'ai senti que la flamme dans ses yeux, que j'ai vue pendant un an et demi, ne brûlait plus avec la même intensité. L'avenir nous dira s'il a fait le bon choix en rejoignant Gand », confie-t-il.
Le dirigeant de Charleroi ne cache pas sa frustration face aux changements fréquents d’entraîneurs en Jupiler Pro League : « Je suis consterné par ce que nous avons vu. Il faudrait une règle pour interdire ce genre de changements d'entraîneurs. Je pense pouvoir l'affirmer, car nous avons eu très peu d'entraîneurs différents à Charleroi depuis 2012 », déplore Bayat, cité par Het Laatste Nieuws.
Entre émotion et lucidité, le départ de De Mil illustre à nouveau la fragilité des postes d’entraîneur en Belgique et l’impact de cette instabilité sur les clubs et leurs dirigeants.
Salomon AGADA