Kevin De Bruyne semble perplexe : avec l’absence de Youri Tielemans, Rudi Garcia lui confie le brassard de capitaine. Mais KDB n’a jamais eu besoin de ce symbole pour être leader, et il n’a jamais demandé à le porter. La question se pose : la cérémonie autour du brassard ne risque-t-elle pas de le sortir de son rôle optimal sur le terrain?
Avec Tielemans blessé, le brassard tombe presque naturellement sur De Bruyne. La Dernière Heure n’y voit aucun doute : en octobre, pour le double affrontement des qualifications, KDB sera capitaine. Garcia avait envisagé d’annoncer cela en interne avec humour (« vous ne serez pas loin de la vérité »), mais la logique est implacable.
Garcia décrit De Bruyne comme un “champion”, tout en précisant qu’à 34 ans, il n’a pas besoin de jouer toutes les minutes. Ce n’est pas une limite, mais une partie du leadership adulte : savoir doser ses efforts et se concentrer là où cela compte.
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Lukaku blesséLa hiérarchie est claire : avec Tielemans absent, De Bruyne arrive en tête, accompagné de Thibaut Courtois et Thomas Meunier dans le cercle des leaders. Romelu Lukaku en fait aussi partie, mais est actuellement blessé.
La grande question : De Bruyne veut-il vraiment ce rôle ? Sous Garcia, il a déjà été capitaine (en Ligue des Nations contre l’Ukraine), mais il joue depuis des années sans brassard.
Son leadership est basé sur l’exemple, pas sur la parole ou le symbole. Le brassard ne change pas son jeu ; il ne fait que formaliser ce qu’il fait déjà.
Leader naturel
En 2023, lorsqu’il fut officiellement capitaine, il avait déclaré avec simplicité : « Si je dois parler, je le ferai. Sinon, pas besoin. Je ne veux pas m’imposer. C’est un honneur… mais si je ne suis pas capitaine, mon rôle ne change pas. »
C’est l’essence même de De Bruyne : un leader par norme, pas par cérémonie. C’est pourquoi il est désormais le choix évident pour porter le brassard, surtout pour un double match qualificatif qui demande clarté et rythme.
Mais il y a aussi l’aspect physique : 34 ans, adaptation à un rythme intense en Italie. Porter le brassard implique la cérémonie, la discussion avec l’arbitre, les médias, le protocole… De Bruyne a déjà eu une mauvaise expérience avec une interview explosive en France.
Tielemans pour protéger De Bruyne
De Bruyne exerce son influence par le ballon et le positionnement, pas par le micro. Jusqu’ici, le brassard était géré par Tielemans pour le protéger de ces contraintes. Avec son absence, cette responsabilité se déplace temporairement vers KDB.
Conclusion : avec le brassard, Garcia risque de détourner De Bruyne de sa fonction optimale. KDB est le plus précieux comme maître du jeu avec un esprit libre, pas comme capitaine cérémonial.
S’il y a victoire, ce sera grâce à sa gestion du jeu, pas parce qu’il a porté le brassard.