Arthur Vermeeren a reçu au RB Leipzig ce que tout jeune joueur souhaite : du temps de jeu, de la confiance et un plan clair. Six mois plus tard, il ne reste plus rien. Pas de blessure, pas d’explication : il doit simplement partir. Que s’est-il passé avec l'espoir d’hier ?
La Bundesliga a débuté le week-end dernier avec une grande affiche : RB Leipzig contre le Bayern Munich. Mais aucune trace d’Arthur Vermeeren. Il n’était même pas dans la sélection. On aurait pu penser à une légère blessure, mais cela ne semblait pas être la véritable raison de son absence.
Aucune mise à jour officielle sur une blessure, aucune suspension non plus. Il n’était simplement pas là, et cela ne semblait pas être une erreur. Les signaux sont clairs : Leipzig veut s’en débarrasser.
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Vermeeren écarté sans explicationLe joueur qui, en début d’année, avait encore été présenté comme une pierre angulaire, un diamant brut et un projet à long terme, est désormais mis de côté sans explications. Comme si sa date de péremption était déjà dépassée après un an seulement. Vermeeren n’a que 20 ans, mais c’est déjà la deuxième fois que sa carrière prend un coup dur. Et cette fois-ci, encore plus vite que la précédente.
Il y a un an, Arthur Vermeeren était encore « Espoir de l’Année » lors du gala du Soulier d’Or. En janvier 2024, il quittait l’Antwerp pour l’Atlético Madrid contre 27 millions d’euros, avec un contrat de 6 ans et demi.
Jusqu’à ce que Diego Simeone rende son verdict après une seule phase malchanceuse : « trop risqué ». Cinq petites apparitions, et le dossier Vermeeren était clos. La presse espagnole écrivait qu’il était un transfert imposé par la direction, et non un joueur dans lequel l’entraîneur croyait.
Contrat de quatre ans
Six mois plus tard, Vermeeren est parti chercher du temps de jeu à Leipzig. Et il l’a trouvé. Plus de vingt apparitions, assez pour activer l’option d’achat obligatoire. En janvier 2025, il signait jusqu’en 2029. « Je me sens chez moi ici », déclarait Vermeeren. Le club parlait d’une vision à long terme : deux à trois ans de développement, puis une revente.
Mais à peine six mois plus tard, il est déjà mis de côté. Pas de blessure, pas de grosse erreur cette fois. Il a simplement disparu des plans. Car Leipzig a recruté cet été Ezechiel Banzuzi pour 16 millions d’euros, une nouvelle hype, une nouvelle priorité. Vermeeren glisse ainsi discrètement vers l’arrière-plan et devient de l’histoire ancienne. Il n’a plus de place, plus de confiance.
Le joueur qui, il y a six mois, était encore vu comme une pièce maîtresse de l’avenir est aujourd’hui superflu. Vermeeren est le nouveau nom sur le tapis roulant du modèle Red Bull. On l’appelait « un investissement pour l’avenir ». Mais cet avenir a eu une durée de vie de moins d’un an. On le voyait comme « une étape idéale vers le sommet », mais il est désormais bloqué.
Mauvais choix de carrière
Arthur Vermeeren est déjà deux fois victime de mauvais choix de carrière. À l’Atlético, il a été jugé sur un seul moment. À Leipzig, il a été intégré dans un plan, mais jeté dès que la concurrence a augmenté.
Il est lié au club jusqu’en 2029, mais enfermé dans un projet qui ne croit déjà plus en lui. Son profil est censé correspondre parfaitement au football Red Bull – pressing haut, jeu vertical – mais même cela ne compte plus.
Il n’est malheureusement pas une exception dans un système où les jeunes talents n’ont pas de temps, et où un joueur de vingt ans est déjà vu comme un capital qui ne rapporte pas. La carrière d’Arthur Vermeeren ne déraille pas parce qu’il manque de talent, mais parce que le système le lâche à chaque coup dur.