Vincent Kompany semblait vivre un rêve éveillé lors de ses débuts au Bayern Munich : un titre remporté sans crise, un vestiaire totalement acquis à sa cause, et des éloges venus de la direction. Mais en coulisses, quelque chose bouillonne. Malgré ce succès apparent, Kompany encaisse soudainement de violentes critiques — y compris de sources inattendues. Pourquoi l’atmosphère est-elle soudainement devenue si tendue au Bayern ? Et surtout, qui ose remettre en question son autorité ?
Le Bayern Munich a toujours été un club sous haute pression — aussi bien en interne qu’en externe. Surnommé "FC Hollywood", le club est constamment sous surveillance médiatique, et les tabloïds allemands semblent toujours bien informés sur ce qui se trame en coulisses. Par le passé, des infos confidentielles filtraient directement depuis la direction. Mais depuis l’arrivée de Vincent Kompany, cette fuite semble stoppée.
La saison dernière, Kompany a remporté son tout premier titre majeur en tant qu’entraîneur. Son style de jeu était convaincant, l’ambiance sereine, et les dirigeants comme les supporters étaient satisfaits. Tous les cadres le soutenaient pleinement. Il protégeait son groupe du tumulte extérieur. Cette année, il a apporté de la stabilité et a guidé le club vers un titre national sans la moindre crise. Il maîtrise les jeux de pouvoir internes — une qualité indispensable pour survivre à Munich. Pas étonnant que le club le voie comme l’entraîneur idéal.
Pas banal
Ce qu’il a construit au Bayern est loin d’être banal. L’an passé, les Bavarois avaient vu Leverkusen leur ravir le doublé après onze titres d’affilée.
Mais les critiques n’ont pas tardé. La lourde défaite 4-1 face au FC Barcelone en Ligue des champions a semé le doute, non pas dans le vestiaire, mais au sein d’une partie de la direction et des médias. Le style de jeu risqué et les buts encaissés contre les grosses équipes ont alimenté les commentaires.
Un temps, Kompany n’avait même plus la garantie de rester en poste la saison suivante. L’élimination contre l’Inter en quarts de finale a été durement critiquée dans la presse allemande.
La direction le soutient
Malgré cela, la direction est restée confiante. "Depuis que Kompany est là, je vais au stade avec plaisir", a confié le dirigeant Uli Hoeness. "On joue un super football, on s’amuse, et c’est ça l’essentiel".
L’élimination par l'Inter Milan (1-2, 2-2) en quarts de finale de la Ligue des champions reste cependant une tâche sur le tableau.
D'autant qu'elle a été suivie par une autre, au même stade, 0-2 contre le Paris Saint-Germain, à la Coupe du monde des clubs cet été.
"Sa période de grâce est terminée", a titré le magazine Kicker: "Kompany doit maintenant prouver sa valeur".
Le Bild, quant à lui, affirme que l’entraîneur-champion doit encore faire ses preuves sur la scène internationale.
Kompany se trouve à présent sous une pression extrême pour la Supercoupe le samedi 16 août (20h30) à Stuttgart et l’ouverture de la saison face à Leipzig le vendredi 22 (20h30).
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