La nomination d'Ivan Leko au poste d'entraîneur principal du Club de Bruges, et surtout le limogeage de Nicky Hayen, ont suscité une vive polémique ces derniers jours. Selon la direction de Bruges, la décision a été prise à l'unanimité. Cependant, de nombreux observateurs pointent du doigt le président Bart Verhaeghe, qu'ils considèrent comme l'artisan de cette décision.
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Verhaeghe se sert de Madou et Rigaux comme bouclierHayen aura finalement passé un an et demi à la tête de l'équipe première des Blauw en Zwart. Durant cette période, il aura réussi à remporter la coupe, le championnat et la Supercoupe. Son équipe aura également réussi à faire de belles performances en compétitions européennes. Pourtant, Verhaeghe n'a pas pu s'empêcher de minimiser le rôle de l'entraîneur dans ces succès en indiquant qu'il était normal que l'entraîneur réussisse avec les ressources et la structure mises à sa disposition à Bruges.
Pour rappel, voici ce qu'il a dit au lendemain du limogeage de Hayen : "Hayen est un bon entraîneur. Mais il devrait aussi nous être reconnaissant de lui avoir donné l'opportunité de débuter sa carrière de coach ici. Vous n'entendrez pas cela dans la presse", a-t-il notamment déclaré. Il a aussi insisté sur le fait que les mauvais résultats n'étaient certainement pas imputables à l'effectif, alors que la quasi-totalité des experts du football belge s'accordent à dire que Bruges a perdu en qualité cette saison.
Il est donc évident que Verhaeghe est derrière le licenciement de Hayen, même si ce sont ses fidèles serviteurs Dévy Rigaux et Bob Madou qui se sont expliqués devant la presse.
Une punition pour La Gantoise ?
Ce serait aussi lui qui serait derrière le choix de prendre Leko comme coach. Il sait que La Gantoise voulait construire un projet à long terme autour du coach croate. De plus, l'initiative des Buffalos de remettre en question la réforme du championnat aux côtés d'autres grands clubs n'a visiblement pas plu au président brugeois.
Selon Hans Van Vandeweghe, cela a joué un rôle dans sa décision : "Il n'est pas étonnant que Verhaeghe ait eu l'idée d'aller chercher Leko à Gand, compte tenu de sa réputation d'homme le plus détesté du football belge. Il a décidé de mener une campagne de représailles contre La Gantoise et d'envoyer un avertissement aux autres clubs belges."