Le mois dernier encore, Hugo Broos était considéré comme un dieu en Afrique du Sud après avoir réussi à qualifier le pays pour la Coupe du monde. Mais aujourd'hui, notre compatriote est poursuivi pour racisme et sexisme devant la Commission sud-africaine des Droits de l'Homme pour avoir tenu des propos déplacés lors d'une conférence de presse.
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Des propos jugés racistes et sexistesLe coach de 73 ans était énervé par le fait que son défenseur, Mbekezeli Mbokazi, ait raté son vol : "Il nous a prévenus hier qu'il avait raté son vol depuis Durban. C'est un nouvel exemple du comportement peu professionnel de nombreux joueurs sud-africains. C'est un garçon noir, mais il va quitter mon bureau comme un garçon blanc, car je ne peux pas l'accepter."
Il a même été jusqu'à critiquer le choix de carrière de son joueur : " Cette petite femme est son agente et pense connaître le football. Si elle était un peu plus intelligente, elle aurait attendu la fin de la Coupe d'Afrique pour recevoir des offres d'autres équipes. Que va-t-il faire à Chicago ? Ce n'est même pas une équipe du top aux États-Unis. Ce n'est pas un bon choix."
A quelques jours du début de la CAN, Broos a tenu à se défendre : "Il est regrettable que ma vive réprimande à l'encontre du comportement du joueur et mes commentaires ultérieurs aient été mal interprétés comme du racisme et sexisme. Je me désolidarise de toute accusation de racisme et de sexisme", a-t-il déclaré.
Soutenu par sa fédération
Il peut compter sur le soutien de la fédération sud-africaine de football (SAFA) : "Il est incompréhensible que l'entraîneur soit décrit de cette manière à l'égard d'un joueur qu'il soutient sans relâche depuis sa première sélection il y a quelques mois. La SAFA, les joueurs et le personnel soutiennent pleinement l'entraîneur Broos, et nous sommes maintenant entièrement concentrés sur notre participation à la CAN dans quelques jours."