Promis à un avenir radieux, Josef Bursik semblait incarner l'avenir des cages anglaises lorsqu’il signait au Club Bruges en janvier 2023. Agé de 24 ans aujourd’hui, le gardien anglo-tchèque avait déjà brillé avec les sélections de jeunes anglaises, allant jusqu’à décrocher un titre mondial avec les U17.
À Stoke City, son potentiel était tel qu’un prix de 34 millions d’euros avait un temps été fixé pour le retenir. Recruté à la demande de Scott Parker, qui le connaissait depuis son passage à Bournemouth, Bursik représentait un pari sur l’avenir, concrétisé par un contrat jusqu’en 2027.
Mais très vite, l’enthousiasme initial a laissé place aux doutes. La hiérarchie au Club Bruges, dominée par l’inamovible Simon Mignolet, ne lui laissait guère d’espace. Et sa grave blessure au genou lors de la préparation estivale 2023-24 a marqué un tournant. Mis à l’écart, il n’est même pas apparu sur le banc de l’équipe première.
Une place perdue, une carrière en attente
L’arrivée de Nordin Jackers, d’abord en prêt puis transféré définitivement depuis OHL, a accentué la chute de Bursik dans la hiérarchie. Le journal Het Laatste Nieuws était déjà catégorique en mai 2023 : « Il a déçu et repartira presque certainement après six mois. » Une prophétie en partie réalisée, bien que Bruges ait préféré le prêter plutôt que le libérer.
Le jeune gardien a été envoyé au Hibernian FC en Écosse, où il a commencé la saison comme titulaire. Mais en perdant sa place en cours d’exercice, il a vu son influence s’estomper. Sans option d’achat incluse dans le prêt, son retour à Bruges est désormais acté. Mais pour faire quoi ?
Quel avenir pour Bursik?
Aujourd’hui, Josef Bursik n’a disputé que six rencontres avec Club NXT, affichant malgré tout un respectable 74 % d’arrêts en Challenger Pro League. Pourtant, son avenir au stade Jan Breydel semble bouché. À Bruges, Mignolet reste une référence et Jackers a conquis la confiance du staff.
Sans perspective immédiate en équipe première, mais toujours lié par contrat jusqu’en 2027, le Club devra trouver une issue. Un nouveau prêt ? Une vente définitive ? Quoi qu’il en soit, le prometteur gardien de but est à un carrefour de sa carrière. À 24 ans, il est encore temps de rebondir, mais l’horloge tourne. Et Bruges n’est plus le terrain fertile qu’il espérait.
Salomon AGADA