Ivan Leko a fait cette semaine un retour très médiatisé en tant qu'entraîneur principal du Club Bruges. L'avenir nous dira si le remplacement de Nicky Hayen par Ivan Leko était une bonne décision. Après ses premiers jours de travail chez les Blauw and Zwart, il fait déjà l'objet de nombreuses critiques.
Pour justifier le licenciement immédiat de Hayen, la direction du Club Bruges a invoqué le fait que l'entraîneur ne parvenait plus à transmettre sa « passion » à ses joueurs. Le fougueux Leko a bien sûr une réputation en la matière. De plus, l'ancien milieu de terrain a déjà largement prouvé qu'il était un bon entraîneur principal.
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Une pique à l'égard de son prédécesseurMais la manière dont il a quitté Gand, par un simple coup de fil alors que tout était déjà décidé, ne lui a pas valu beaucoup de gratitude. Son discours a également suscité de nombreuses interrogations.
Leko a en effet rapidement compris que le populaire Hayen bénéficiait d'un large soutien de la part des supporters et du monde extérieur. Il a donc décidé de faire l'éloge de son prédécesseur. Il a même tenté de donner une tournure positive aux protestations des supporters.
L'analyste et figure emblématique du club Franky Van der Elst a toutefois estimé qu'il allait trop loin. « Les Balkan boys ont l'art de vendre beaucoup de blabla à ce sujet », a-t-il déclaré dans l'émission « Frank & Franky ». « Il a dit certaines choses qui m'ont fait penser : « Mon garçon, est-ce vraiment nécessaire de dire tout ça ? » ».
Son collègue podcasteur Frank Raes a également trouvé que Leko allait trop loin dans ses propos. « Allons, c'est juste un club plus grand avec plus de possibilités. Le train passe et tu sautes dessus. C'est tout. »
Meilleur entraîneur que Hayen ?
Son collègue analyste Jan Mulder n'était pas non plus d'accord avec le ton et les déclarations de Leko. Le Néerlandais va même plus loin. Dans sa chronique pour HUMO, il se demande si le Croate a vraiment plus de qualités que Hayen en tant qu'entraîneur. Ce dernier a pourtant impressionné à plusieurs reprises au cours des dix-huit derniers mois par ses plans tactiques, notamment lors des soirées de Ligue des champions.
Pour Mulder, ce changement d'entraîneur n'était donc pas nécessaire. « Son éloge de l'entraîneur licencié était à peine supportable. Leko n'a pas non plus expliqué en quoi il serait meilleur entraîneur que Hayen. Il a toutefois déclaré : « Je ne vais pas changer grand-chose, l'équipe joue bien au football. Les phases statiques ? Top. Les transitions ? Top. La défense ? Top. Ne vous attendez donc pas à une révolution ».
La connaissance du jeu d'Ivan Leko se résume à « mettre les gaz à fond ». Il aurait mieux fait de rester à Gand. »
Le sang bleu et noir
Jan Boskamp, enfin, comprend la décision de Leko. Mais le fait qu'il ait parlé de « rentrer à la maison » seulement un jour après son départ de Gand, va un peu trop loin pour le Néerlandais.
« Oh, ce sont des conneries. Le sang bleu et noir, c'est ça, oui. La semaine dernière, c'était encore bleu et blanc, et dans un an, ce sera peut-être une autre couleur. Mais je le comprends. Si vous avez la chance d'aller au Club de Bruges, vous la saisissez. Seulement, le Club a géré cela de la manière la plus lâche qui soit. Même leurs propres supporters ne sont pas d'accord. Alors vous savez tout », a déclaré Boskamp au journal Het Belang van Limburg.