Le tirage au sort du Mondial 2026, organisé hier à Washington, a placé la Belgique dans un groupe séduisant sur le papier. Les Diables Rouges affronteront l’Égypte, l’Iran et la Nouvelle-Zélande, trois adversaires que les analystes jugent largement à portée. Le consensus est limpide : la Belgique doit viser la première place.
Rudi Garcia, sélectionneur national, ne cache d’ailleurs pas ses ambitions pour cette phase de poules. Mais si l’optimisme domine, Marc Degryse tempère rapidement les ardeurs. L’ancien Diable Rouge salue la dynamique actuelle, tout en rappelant les dangers du relâchement.
« Tous les signes sont positifs. Il faut donc se remettre en question. Il n’y a pas d’excuses. Le seul piège serait de commettre une erreur prématurée, comme face à la Slovaquie lors du Championnat d’Europe. À la Coupe du monde au Qatar, nous avons également été éliminés dès la phase de groupes, mais je ne vois pas cela se reproduire. L’écart de niveau est tout simplement trop important. »
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Des conditions favorables, mais pas idéales pour les téléspectateursSi le tirage est décrit comme avantageux, Degryse pointe un inconvénient extérieur : l’horaire des rencontres. « L'inconvénient, c'est que l'heure de la journée rend les matchs plus difficiles à suivre pour les téléspectateurs. Pour le reste, tout s'est bien passé : le climat est plus doux et les temps de trajet entre les villes hôtes restent courts », souligne-t-il.
Les Diables évolueront en effet dans des conditions logistiques bien plus souples qu’au Qatar, ce qui devrait limiter la fatigue. Un point non négligeable dans un tournoi où chaque détail compte.
L’ancien international insiste sur un aspect souvent sous-estimé : la gestion humaine. « Au début, la gestion des conditions sera bien plus importante que celle des adversaires. On entre en mode compétition et, préparation comprise, on se retrouve les uns sur les autres pendant des semaines. »
Il glisse au passage un avertissement capital au sélectionneur : « Garcia doit s'assurer que ses joueurs clés soient en pleine forme et que l'ambiance reste optimale. Si de petites irritations surgissent et débordent du vestiaire, cela change toute la dynamique », a-t-il déclaré, selon Het Laatste Nieuws.
Salomon AGADA