Ces dernières années, certaines voix critiquaient Neerpede. À tort. La preuve : malgré toutes les turbulences à Anderlecht, la formation continue d’alimenter l’équipe première avec une remarquable stabilité. Besnik Hasi est un entraîneur qui ose lancer les jeunes, comme il l’a encore montré ce week-end contre l’Union SG.
Contre l’Union, Anderlecht a débuté avec Marco Kana, Killian Sardella et Nathan De Cat titulaires. Yari Verschaeren, Mario Stroeykens et Ali Maamar sont montés au jeu. Ilay Camara peut lui aussi être considéré en partie comme un produit de Neerpede : il n’y a joué que trois ans avant de passer par la Challenger Pro League. Camara a surtout été formé à OHL, d’où Anderlecht l’a recruté à 16 ans. Tristan Degreef, lui, est resté sur le banc et joue beaucoup moins depuis un moment.
Hasi a le regard tourné vers Neerpede. Basile Vroninks et Anas Tajaouart ont également déjà fait leurs débuts. Et dans l’ombre, plusieurs joueurs des Futures pourraient tôt ou tard avoir leur chance : Nunzio Engwanda, Alexander De Ridder, Samuel Ntanda, Terry Van de Ven, Gassimou Sylla, Jayden Onia Seke ou encore Joshia Nga Kana.
LIRE AUSSI: Hasi balance la vérité sur la stratégie secrète d'Anderlecht
Critiques creusesOn se souvient qu’il y a quelques années, on reprochait à la jeunesse d’Anderlecht d’être “trop gâtée”. Des critiques creuses qui ne reposaient sur rien : la concurrence est féroce dans un top club. C’est du “survival of the fittest”. Non, Neerpede continue de produire. Anderlecht peut être fier que des joueurs comme Sardella, Verschaeren ou Stroeykens aient déjà disputé entre 150 et 200 matchs en équipe première.
Nathan De Cat est un top talent qui, comme Alexis Saelemaekers, Sambi Lokonga, Zeno Debast, Julien Duranville ou Jérémy Doku, finira par rejoindre un plus grand club. La promotion des jeunes reste très régulière, malgré les années difficiles vécues par Anderlecht depuis 2017. Une preuve du travail exceptionnel réalisé auparavant par Kindermans & co. Quant au travail de Tim Borguet & co, il ne pourra être évalué que dans trois ans : la formation demande du temps, et ses effets ne se voient qu’à long terme.
Hasi avait déjà lancé Leander Dendoncker à l’époque, alors qu’un joueur cher comme Luka Milivojevic était présent. Aujourd’hui encore, il ose miser sur les talents maison. Pas de Yasin Özcan, Mihajlo Ilic, Cédric Hatenboer ou même Enric Llansana, mais des Kana, Sardella ou De Cat. Un signal extrêmement motivant pour les jeunes des Futures qui rêvent de percer.