Le Lotto Park a connu une soirée exceptionnelle mardi. Pour un duel de Coupe de Belgique contre le modeste KVK Ninove, le stade bruxellois affichait complet, chose rarissime pour une affiche face à une équipe amateur. L’ambiance était électrique, preuve que la passion mauve est loin de s’éteindre malgré les années difficiles.
Le média Het Laatste Nieuws a d’ailleurs relevé l’ampleur du phénomène : « Certaines équipes de division 1A ne peuvent pas remplir leurs stades lors des déplacements du Club Bruges », peut-on lire. L’événement a aussi été rentable : les recettes, partagées entre les deux clubs, ont atteint près de 90 000 euros chacun.
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Une ferveur qui dépasse les murs du Lotto ParkLe succès populaire est tel qu’Anderlecht atteint désormais les limites de sa propre infrastructure. Le club ne peut accueillir que 21 000 spectateurs, alors que les abonnés remplissent déjà la quasi-totalité des places disponibles. À cela s’ajoutent plus de 6 000 supporters sur liste d’attente, frustrés de ne pouvoir assister aux matchs.
Un tel engouement prouve que la flamme mauve brûle toujours, même après plusieurs saisons sans trophée. Voir un stade plein un mardi soir à 20h30 pour un match de coupe démontre que le public reste fidèle. Mais cette fidélité, aussi admirable soit-elle, s’accompagne désormais d’une exigence croissante.
Hasi sifflé : un avertissement venu des tribunes
Malgré l’ambiance générale, un moment a brisé l’unité de la soirée : Besnik Hasi a été accueilli par une bordée de sifflets lors de la présentation des équipes. Le message est limpide : les supporters attendent davantage. Leur passion ne faiblit pas, mais ils veulent une équipe qui la justifie sur le terrain.
Le stade est plein, les chants résonnent, mais derrière cet enthousiasme se cache une impatience palpable. Anderlecht retrouve son public, à Hasi et à ses hommes, maintenant, de retrouver le jeu.
Salomon AGADA