Pour l'instant, la Jupiler Pro League reste uniquement accessible via l'application payante de DAZN. Ceux qui tentent de contourner cette restriction par des moyens « moins légaux » feraient bien d'y réfléchir à deux fois. La plateforme sportive britannique a en effet pris des mesures drastiques dans sa lutte contre le piratage.
Le feuilleton autour des droits d'image dans le football belge agite les esprits depuis plusieurs mois déjà. Lorsque DAZN s'est assuré les droits médiatiques pour cette saison et les quatre suivantes à la fin de l'année dernière, c'était dans l'intention de les exploiter auprès des opérateurs de télécommunications et des chaînes traditionnelles.
L'accord avec la Pro League stipulait également qu'un accord devait être conclu avec au moins deux autres parties concernant la distribution des matchs en direct. Mais ces négociations traînent en longueur. Les opérateurs télécoms trouvent les conditions financières trop élevées, tandis que DAZN estime qu'elles sont conformes au marché.
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Lutte contre le piratageEntre-temps, DAZN a interrogé l'autorité belge de la concurrence, qui a confirmé que le prix demandé était bien correct. Pourtant, aucun accord n'a encore été conclu. La plateforme de streaming a même contacté la Pro League pour lui faire savoir qu'elle ne pouvait actuellement pas respecter la clause susmentionnée du contrat et qu'elle souhaitait renégocier.
Il faut donc attendre de voir comment cette affaire évoluera. Entre-temps, de nombreux téléspectateurs ont également tenté de contourner l'application payante, notamment via des flux illégaux et la télévision IP.
Des pratiques qui sont encore plus courantes à l'étranger. Mais DAZN a désormais décidé de prendre des mesures drastiques. À commencer par l'Italie.
Amendes de 500 euros
SudPresse rapporte ainsi que DAZN réclame par voie judiciaire une indemnité de pas moins de 500 euros aux personnes qui ont été prises en flagrant délit de piratage des matchs de football via la télévision IP.
Il s'agirait d'environ 2 200 utilisateurs d'IP-TV qui ont été pris en flagrant délit par la justice italienne. Ce nombre pourrait encore augmenter, car 4 000 enquêtes sont en cours.
Pour l'instant, cette action n'a été entreprise qu'en Italie. Il est toutefois fort probable que des mesures similaires soient prises dans d'autres pays.