Le RSC Anderlecht s’apprête à vivre un rendez-vous décisif au Lotto Park face à l’AEK Athènes. La qualification pour la phase de groupes de la Conference League est devenue plus qu’un objectif : c’est une nécessité. Sportivement, une absence européenne serait un coup dur pour l’image du club. Financièrement, ce serait un manque à gagner difficile à compenser.
Besnik Hasi a parfaitement saisi l’importance de l’échéance. Il a multiplié les rotations lors des matches contre le Sheriff Tiraspol et Dender afin de garder ses cadres frais pour cette double confrontation. Het Laatste Nieuws résume la situation : « L’effectif important dont dispose actuellement Hasi, près de 30 joueurs, le place dans une position privilégiée. » Mais le quotidien nuance : « Même si cette bénédiction pourrait aussi se transformer en malédiction. »
Depuis son arrivée, Olivier Renard a multiplié les mouvements pour renforcer le noyau. Cette stratégie ambitieuse lui vaut aujourd’hui une situation paradoxale. Le vestiaire est riche en quantité et en qualité, mais plusieurs recrues patientent encore avant d’obtenir du temps de jeu. Et malgré cet effectif pléthorique, la défense reste le seul compartiment où les choix demeurent limités.
L'ombre d'un exode brutal
Selon HLN, les risques sont évidents en cas d’élimination : « Avec seulement la Jupiler Pro League et la Croky Cup, la rotation devient beaucoup plus difficile. De plus, un effectif aussi important pèse lourdement sur la masse salariale. Cela rendrait les dernières semaines du mercato estival beaucoup plus éprouvantes. » Autrement dit, Renard se verrait contraint de réduire rapidement son noyau.
En coulisses, des dossiers de départ sont déjà à l’étude. Mats Rits et Théo Leoni figurent parmi les premiers concernés. Mais si le couperet tombait face à l’AEK, la liste pourrait s’allonger avec des joueurs d’un tout autre calibre : Mario Stroeykens, Nilson Angulo, Kasper Dolberg ou encore Jan-Carlo Simic. Des profils qui aspirent à un rôle central et pourraient demander à partir en cas de réduction de la rotation.
La crainte majeure est parfaitement résumée par HLN : « Et quiconque doit vendre n’est pas en position de force pour négocier. » Dans un tel contexte, Renard risquerait de céder des joueurs clés en dessous de leur valeur. Pour éviter un scénario aux conséquences sportives et financières désastreuses, Anderlecht n’a qu’une option : sortir vainqueur de sa confrontation avec l’AEK Athènes.
Salomon AGADA
LIRE AUSSI:
La priorité absolue d'Anderlecht pour le mercato