La Ville de Liège qui a parfois dépensé des fortunes pour accueillir le Tour de France, le Giro ou même la Vuelta, cette année, n'a donc pas donné son accord pour la tenue du match Belgique - Liechtenstein au stade Maurice Dufrasne, prévu le 18 novembre prochain.
Autant dire que ce refus du bourgmestre de Liège Willy Demeyer à stupéfié la fédération belge qui avait déjà mis les premiers tickets pour ce match en vente dès lundi sur son site internet (https://tinyurl.com/ydyszh2z).
La RBFA pensait en effet disposer de toutes les autorisations nécessaires pour organiser cette rencontre du Groupe J des éliminatoires de la Zone européenne du Mondial 2026 à Sclessin.
"Nous avions l'aval du club, à savoir le Standard de Liège, et par conséquent aussi des autorités locales, du moins le supposait-on", avoue le porte-parole Pierre Cornez.
"Des contacts auront lieu prochainement, et tout sera mis en œuvre pour trouver une solution".
Un contre-la-montre a donc débuté pour la fédération afin de trouver un accord avec le bourgmestre de Liège qui l'on s'en doute bien, va lui présenter la facture.
Et le Standard, là-dedans ?
Forcément tombé de haut et très embêté par cette situation imprévue, le Standard va maintenant devoir jouer les intermédiaires, ou facilitateurs, pour rapprocher les positions entre les parties concernées, arrondir les angles et finalement valider l’indispensable autorisation.
Le Liechtenstein n'est pas Israël, qu'il avait fallu, souvenez-vous, aller affronter en Hongrie suite au refus de toutes les villes belges d'accueillir son équipe nationale, mais les autorités liégeoises – et ce n'est pas une première, le bourgmestre avait déjà mis son veto à l'organisation d'un match contre l'Ukraine en mars dernier ! - invoquent des raisons budgétaires et sécuritaires pour justifier leur position.
Le coût de l'organisation des rencontres de football est d'ailleurs un sujet récurrent à Liège.
Le maïeur a ainsi exprimé à plusieurs reprises son souhait de voir les clubs locaux, le Standard et le RFC Liège en tête, contribuer financièrement à la couverture des frais.
"Notre ville est sous tutelle (ndlr : ce qu'il ne digère pas, c'est donc sans doute ça le problème) et fait face à des problèmes de toxicomanie. Le football représente une charge financière considérable", plaide Willy Demeyer qui conditionne la tenue du match à l'envoi de renforts de la réserve de la police fédérale.
À la charge de l'État, bien sûr !
À Anderlecht le 7 septembre, puis à Gand le 10 octobre !
Le déploiement de la police locale coûterait en effet trop cher, alors que les finances de la ville sont serrées et que d’autres priorités ont été pointées.
En attendant les Diables Rouges, troisièmes du Groupe J avec 4 points sur six, ont joué à Genk (3-0 contre l'Ukraine) le 23 mars en barrage retour de la Ligue des Nations. Ils affronteront le Kazakhstan à Anderlecht le 7 septembre et la Macdédoine du Nord à Gand le 10 octobre.
Et on espère pour les fans liégeois qu'ils pourront également les applaudir dans le chaudron de Sclessin le 18 novembre lors de la dernière journée.
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