On a certes entendu quelques "allez Mazzù, chante avec nous !", dimanche sur La Butte, après le succès étriqué, pour ne pas dire miraculeux, de l'Union Saint-Gilloise contre Saint-Trond, 2-1 (mi-temps: 0-0), pour le compte de la 24e journée de la Jupiler Pro League.
Mais beaucoup moins qu'en 2022, lorsque le carolo, était revenu à la tête des mauves d'Anderlecht au Marien, qu'il venait de quitter pour passer avec armes, bagages et adjoints, Karel Geraerts excepté, dans le camp ennemi, de l'autre côté du canal.
Ce qui n'avait forcément pas enchanté les supporters unionistes, ravis de la leçon, 2-1, donnée aux mauves alors que dimanche, Mazzù faisait (presque) figure de vainqueur moral.
Frustré et en colère contre l'arbitrage ("mais on ne peut pas toucher le corps arbitral, donc je ne vais pas trop en parler..."), il avait la tête des mauvais jours en conférence de presse après le match.
Ce qui ne l'a pas empêché de commencer par souligner "l'énorme boulot" réalisé par son ancien joueur Sébastien Pocognoli, pour maintenir l'Union au niveau où ses prédécesseurs l'ont élevée, malgré l'extrême difficulté du défi, et de le féliciter.
"Il faut croire qu'il a été bien formé...", a-t-il ironisé.
La lecture ce lundi matin de la presse locale lui apprendra par ailleurs qu'il ne doit pas trop compter sur elle pour mettre la défaite trudonnaire sur le compte de l'arbitrage.
Il lira par exemple dans Het Belang van Limburg (https://tinyurl.com/9xnhft6x) que certes Franjo Ivanovic avait peut-être au préalable touché le ballon du coude, sur le premier penalty, mais que le bras de Bruno Godeau ne devait de toute façon pas se trouver là, écarté du corps..."
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Remercié à Genk pour manque de résultats après 21 matches en 2019En clair comme autrefois à Genk, où il avait été remercié après 21 matches en 2019, il n'a pas mis les journalistes du coin dans sa poche, et a un urgent besoin de résultats.
Refermons la parenthèse, et écoutons ce que Mazzù avait à dire. "C'est désolant d'être une nouvelle fois battu alors qu'on ne le méritait pas. L'Union, qui brille sur la scène européenne et joue le titre, n'aurait jamais marqué sans ces deux penalties. C'est dire si notre organisation était bonne, mais aussi avec quelle application les joueurs ont respecté le plan de jeu. On a juste parfois évolué un peu bas en première mi-temps mais franchement, je ne vois pas ce que je devrais reprocher aux garçons. Ils ont fait le job et n'en sont pas récompensés. On repart avec zéro point, alors qu'on en méritait au moins un, et notre classement reste inquiétant..."
Lapoussin à la rescousse !
Arrivé presque en retard pour ses adieux officiels avec le public bruxellois avant le coup d'envoi, Loïc Lapoussin a pourtant marqué les esprits pendant tout le match, tant son remplaçant Ousseynou Niang a fait pitié, offrant même à l'adversaire deux occasions en or dont il n'a pas su profiter.
La page est tournée et à partir de maintenant, c'est pour le compte des Canaris que l'international malgache (28 ans, 18 sélections, 1 but), va étaler tout son savoir faire sur le synthétique du Stayen.
Une perspective qui a (presque) décrispé le masque affiché par l'ex-éphémère T1 d'Anderlecht.
"Je conserve le meilleur souvenir des deux années où on a travaillé ensemble ici à l'Union", a indiqué Mazzù. "Ce n'est pas à moi de juger ce qui s'est passé depuis avec mes successeurs, mais je ne doute pas qu'il va nous apporter cette touche d'efficacité, voire de folie, dont nous avons besoin. Loïc est un joueur d'instinct, créatif, expérimenté, quelqu'un qui peut frapper au bon moment, toutes qualités qui constituent une valeur ajoutée", a conclu Mazzù. "Le lien que j'ai déjà avec lui en est la garantie. Je le connais comme ma poche.."
Saint-Trond est à quatre points (27-23) de la douzième place et à cinq points de Dender, onzième, où il se déplace samedi (18h15).
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Mazzù leur en veut : "Pas la première fois" (https://www.footnews.be/news/452044/mazz%C3-leur-en-veut-pas-la-premiere-fois).