Adnan Januzaj (27 ans, 15 sélections, 1 but) dont le dernier match comme titulaire avec les Diables Rouges remontait au 6 septembre 2019 à Saint-Marin (0-4), où il ne s'était guère mis en évidence, n'avait pas intérêt "à se louper" mardi soir à Anderlecht, où il s'est joliment retrouvé à la base du deuxième but inscrit contre le Burkina Faso (3-0).
Mais s'il devait passer un examen sur le terrain de son ancienne école, on peut dire qu'il l'a réussi, et du même coup sensiblement augmenté ses chances de disputer un troisième mondial consécutif, après le Brésil en 2014, et la Russie en 2018.
"Cela, c'est vous qui le dites", a esquivé Januzaj après le match en conférence de presse. "Je n'ai pas encore vu le coach, et j'ignore donc si j'ai marqué des points selon lui. Même si bien sûr je l'espère. Je fais toujours de mon mieux sur le terrain, et on verra bien."
C'est sûr en tout cas mais on le savait déjà: ce garçon sait jouer au football. Il lui a d'ailleurs suffi de 53 minutes avant de céder sa place à Yari Verschaeren, pour en faire la démonstration.
"Mais j'aurais préféré jouer tout le match", avoue-t-il. "L'adversaire se fatigue au fil des minutes, et cela augmente tes chances de marquer..."
Vendredi le tirage au sort ? "Oui, je l'attends avec impatience", reconnaît Januzaj. "Tout le monde veut savoir dans quel groupe on va tomber..."
Hans Vanaken (29 ans, 19 sélections, 5 buts) qui a encore marqué, comme samedi passé en Irlande (2-2), a lui aussi bien soigné sa cote déjà élevée auprès de Martinez, qui le considère d'ailleurs désormais comme un "joueur important".
"Je peux être satisfait du chemin parcouru depuis l'Euro où j'avais suivi tous les matches de la tribune", a commenté le double Soulier d'Or. "J'avais déjà joué des matches en septembre et cela s'était bien passé. Je suis content de ma progression."
Leandro Trossard (27 ans, 15 sélections, 3 buts) , qui évoluait un peu plus en retrait que d'habitude sur le flanc gauche, a délivré les passes décisives pour les têtes de Vanaken et de Christian Benteke, et a suivi de près un tir de Michy Batshuayi pour porter le score à 2-0. Il a donc lui aussi rentré un très bon bulletin.
Enfin si le Qatar est encore le bout du monde pour le débutant Siebe Van Der Heyden, il se souviendra tout de même longtemps encore de cette soirée.
Il pourrait même en vivre d'autres tout aussi excitantes, et pourquoi pas en juin dans le groupe élargi pour les quatre matches de Ligue des Nations (Pays-Bas, deux fois la Pologne, Pays de Galles).