Le RSC Anderlecht n’a jamais cessé d’être un symbole du football belge. Avec 34 titres, aucun autre club ne rivalise. Mais depuis 2017, le trône est resté inaccessible. Cette saison, pourtant, quelque chose semble avoir bougé dans l’atmosphère bruxelloise. Les résultats récents donnent un peu d’air… mais pas encore de certitudes.
La première partie de saison ressemblait davantage à une douche froide qu’à un nouveau cycle prometteur. Éliminés d’entrée en Europe, en Ligue Europa comme en Ligue des Conférences , les Mauves ont vu leurs ambitions internationales s’effondrer avant même la rentrée scolaire. Les performances au Lotto Park n’étaient guère plus rassurantes : jeu poussif, manque de maîtrise, ambiance tendue.
Le match de Coupe contre Ninove avait même sonné comme un avertissement brutal. Malgré la qualification, le contenu avait été indigent, au point de faire craindre un nouveau séisme en interne. Mais la réponse est venue sur le terrain : quatre victoires consécutives en championnat, une série que le club n’avait plus réalisée depuis le printemps dernier.
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Anderlecht frappe fortLa dynamique est réelle, mais ne doit pas masquer certaines limites : trois victoires ont été acquises à domicile et le déplacement à La Louvière a failli tourner au drame dans les derniers instants. Toutefois, Anderlecht a frappé fort en faisant tomber deux monstres du championnat : le Club Bruges et l’Union Saint-Gilloise. Deux équipes engagées en Ligue des Champions et également prétendantes au titre en Pro League. De quoi poser une vraie question : les Mauves ne méritent-ils pas, eux aussi, d’être considérés comme prétendants ?
Pour Filip De Wilde, le scénario n’est pas impossible… mais reste dépendant des adversaires. « À Anderlecht, il faudra espérer des contre-performances de l'Union SG et du Club Bruges. Ce n'est qu'à cette condition qu'ils auront une réelle chance de prétendre au titre », confie-t-il au Het Nieuwsblad.
Thomas Chatelle enfonce le clou, estimant que la position actuelle du RSCA doit beaucoup à l’usure européenne des deux favoris : « Surtout pendant les phases finales, je vois l'Union SG et le Club Bruges capitaliser sur le rythme qu'ils ont instauré en Ligue des Champions pour faire la différence. Cela pourrait creuser à nouveau l'écart avec Anderlecht », affirme-t-il à Sudpresse.
Anderlecht a retrouvé de la couleur, de l’envie et une forme de stabilité. Mais pour rêver du titre, il faudra plus qu’une bonne série : une constance irréprochable… et un faux pas des deux géants qui mènent la danse.
Salomon AGADA