Ce week-end encore, le football belge sera diffusé en exclusivité sur DAZN, qui a finalement décidé de verser la mensualité prévue dans le contrat télévisuel sur le compte de la Pro League. Celle-ci a poussé un soupir de soulagement, car un carnage juridique et financier à court terme a ainsi été évité. Mais le dernier mot n'a pas encore été dit.
Étant donné que le détenteur des droits ne parvient pas à trouver un accord avec des opérateurs télécoms tels que Telenet et Proximus, il semble qu'il s'agisse uniquement d'un sursis. DAZN a en effet besoin d'eux pour couvrir ses frais et souhaite donc revoir les conditions de l'accord, qui s'élève à 84 millions par saison jusqu'en 2029-2030. Mais cela ne semble pas non plus possible.
LIRE AUSSI: La Pro League se sépare de DAZN : Proximus et Telenet prennent le relais
Date limite pour DAZNToutes les parties restent autour de la table, mais la semaine dernière, Le Soir a déjà fait remarquer que malgré le paiement de DAZN, la crise reste pour l'instant sans solution. Quelques jours plus tard, il ne semble toujours pas y avoir de lumière au bout du tunnel.
Au contraire : bien que la société de médias ait respecté ses obligations, l'avenir reste très incertain et l'inquiétude grandit parmi les clubs. En informant la Pro League qu'elle ne parvenait pas à trouver un accord avec les opérateurs télécoms, ce qui est pourtant obligatoire selon l'appel d'offres, DAZN a, selon le journal, lancé une procédure automatique.
Entre-temps, une commission de médiation a également été mise en place afin de servir de zone tampon, dans laquelle des représentants des deux parties cherchent un compromis.
Proximus à l'affût
Pour l'instant, la Pro League a l'intention de limiter les dégâts, mais si cela s'avère impossible, elle pourra reprendre le contrôle des droits télévisés grâce à une « clause de sortie ». Si aucune solution n'est trouvée avant la date limite de la médiation, à savoir la fin de la semaine prochaine, la création d'une chaîne propre semble être la seule alternative restante.
Ce scénario est déjà envisagé à haute voix, même s'il n'est pas immédiatement privilégié pour des raisons financières. Toujours selon le journal, Telenet et Proximus, qui, tout comme DAZN et la Pro League, restent pour l'instant muets mais forment clairement un front, pourraient alors se porter candidats pour reprendre la production à leur compte.