Le KRC Genk s’enfonce dans la tourmente. Battus à domicile par l’Union Saint-Gilloise dimanche, les Limbourgeois ne comptent que huit points sur vingt-quatre possibles. Une série insuffisante qui plonge le club à une inquiétante quatorzième place en Jupiler Pro League. Pour l’entraîneur Thorsten Fink, la situation devient de plus en plus délicate.
Recruté à l’été 2024 après un passage remarqué au STVV, Fink avait rapidement séduit. Avec un effectif jeune et ambitieux, il avait su instaurer un jeu attractif, récompensé par la victoire en phase classique la saison passée. Mais le conte de fées n’a pas duré. Les Play-Offs se sont transformés en désillusion, le Racing laissant échapper un titre qui lui tendait les bras. Cette saison, malgré une qualification pour la League Phase de l’Europa League, le club affiche un parcours national très inquiétant, loin des attentes d’un prétendant au sacre.
La fragilité actuelle ne peut être attribuée à un manque de qualité dans le noyau. Certes, le départ de Tolu Arokodare et, dans une moindre mesure, de Christopher Bonsu Baah a pesé. Mais Genk a réagi en recrutant Jusef Erabi et en rapatriant Junya Ito, deux renforts considérés comme solides. La plupart des cadres sont restés et les blessures ne se multiplient pas. En théorie, l’équipe possède les armes pour rivaliser. Dès lors, les regards se tournent vers le staff technique, accusé de ne pas parvenir à transformer ce potentiel en résultats.
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Le temps presse pour FinkMalgré cette spirale négative, un licenciement immédiat ne semble pas envisagé. Fink conserve du crédit en interne, et la direction se montre réticente à un nouveau changement sur le banc. La question d’un successeur crédible reste d’ailleurs en suspens. Mais cette patience pourrait s’effriter rapidement. Comme le souligne Het Laatste Nieuws, les deux prochains rendez-vous seront décisifs : jeudi contre les Rangers FC, eux aussi en difficulté, et surtout le derby de dimanche face au STVV. « Si cela se passe mal là-bas, surtout à Stayen où la victoire est impérative, cela pourrait bien être la fin pour Fink », peut-on lire.
Le KRC Genk joue donc gros dans les jours à venir. Entre relance et rupture, l’avenir du coach allemand semble suspendu à deux matchs charnières.
Salomon AGADA