Le Conseil de surveillance du Bayern Munich se réunira le 25 août pour une consultation stratégique qui peut tout changer. Le directeur sportif Max Eberl, principal allié de Vincent Kompany, est sur la sellette. Sans son soutien, la position de Kompany chancelle également et il perd sa protection politique à Munich. Malgré un titre et une victoire en Supercoupe, la légitimité de Kompany reste fragile. Le club use ses entraîneurs à une vitesse folle — et à Munich, la deuxième saison est souvent fatale.
Mardi 25 août 2025, le Conseil de surveillance (Aufsichtsrat) du Bayern Munich tiendra une réunion considérée comme un moment stratégique clé. À l’ordre du jour figurent des dossiers importants, tant sportifs que financiers.
Le directeur financier Michael Diederich quittera le club le 30 septembre. La recherche de son successeur est donc une priorité absolue. L’un des candidats possibles est Rouven Kasper, du VfB Stuttgart.
Eberl sur un siège éjectable
Mais tous les regards seront surtout tournés vers la position de Max Eberl. C’est lui qui a fait venir Vincent Kompany au club et il reste son plus fidèle allié, mais il est lui-même sous pression croissante.
Le Conseil attend des résultats concrets, qui pourraient déterminer son avenir au Bayern. Depuis des mois, des tensions existent entre Eberl et des poids lourds comme Uli Hoeneß et Karl-Heinz Rummenigge. Si l’évaluation tourne mal, cela pourrait mener à une recomposition de la direction sportive.
Eberl est responsable du mercato et des négociations contractuelles, mais sa méthode est de plus en plus contestée. Le mercato estival est jugé poussif, et le transfert raté de Luis Díaz en est l’exemple frappant.
Kompany perd son allié
Lorsque les discussions ont échoué, Eberl a été mis de côté. Le CEO Jan-Christian Dreesen a repris les choses en main et négocié directement avec Liverpool. À Munich, la question brûle toutes les lèvres : Eberl va-t-il rester, ou son temps est-il écoulé ?
La réponse aura aussi des conséquences directes pour Vincent Kompany. S’il perd Eberl, il perd son principal pilier au sein du club. Et dans un environnement où le jeu politique est impitoyable, sa position deviendrait encore plus fragile.
Le Conseil de surveillance est présidé par le CEO Dreesen, un homme intelligent mais peu versé dans le football. Le président Herbert Hainer, lui aussi influent, est très sensible à l’opinion publique — un facteur qui pourrait jouer contre Kompany.
Kompany ne fait pas l'unanimité
Bien qu’il ait remporté le championnat avec le Bayern la saison dernière, Kompany ne fait pas l’unanimité. Lors du vote pour l’entraîneur de l’année, il n’a terminé qu’à la sixième place. Le week-end dernier, il a remporté la Supercoupe d’Allemagne, mais les critiques persistent : on lui reproche de trop peu miser sur les jeunes.
Pourtant, il a lancé des talents comme Lennart Karl (17 ans), Jonah Kusi Asare (18 ans) et Mike Wisdom (16 ans) pendant la préparation. Mais aucun n’est encore prêt pour un rôle régulier en équipe première.
La pression sur Kompany s’accentue, surtout si Eberl devait partir. Dans ce cas, il perdrait sa couverture politique. Et l’histoire est claire au Bayern : il est le neuvième entraîneur en dix ans — après Guardiola, Ancelotti, Sagnol, Heynckes, Kovac, Flick, Nagelsmann et Tuchel.
Depuis le départ de Guardiola en 2016, aucun coach n’a tenu plus de deux saisons. La deuxième saison est souvent fatale. Kompany doit non seulement gagner cette année, mais aussi convaincre dirigeants et vestiaire. Réussira-t-il à briser la « malédiction de la deuxième saison », ou est-ce sa dernière chance à Munich ?
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