Kasper Dolberg marque, certes, mais la vraie frustration vient de son manque d’engagement et de rythme. L’entraîneur Besnik Hasi exige plus de « grinta », mais l’attaquant danois manque souvent de tranchant. Et il y a plus : selon Hein Vanhaezebrouck, Anderlecht préférerait le vendre, mais Dolberg, qui se sent bien à Bruxelles avec sa femme et ses filles jumelles, ne veut pas déménager.
« Il veut juste aller au bout de son contrat, c’est ça qui pose problème », dit l'ex-entraineur d'Anderlecht. La question est désormais: Anderlecht va-t-il garder une star qui ne veut plus vraiment jouer le jeu ? Pourquoi la situation autour de Dolberg devient-elle aussi brûlante ?
Dolberg a déjà marqué quatre buts en quatre matchs. Sur le papier, difficile de lui reprocher quoi que ce soit : il est considéré comme l’un des meilleurs finisseurs du pays. Sur les deux dernières saisons, il a inscrit 39 buts, un gage de régularité.
Trop de moments creux
Pourtant, Anderlecht reste sur sa faim face à ses prestations en demi-teinte. Trop souvent, il traverse des phases creuses. Vu son immense talent, le public attend plus que des penalties transformés et des finitions tranquilles devant le but.
Hasi veut beaucoup plus d’intensité et de pressing, mais Dolberg manque souvent de vitesse pour cela. Il arrive souvent juste trop tard pour intercepter un ballon. Il ne sera jamais le type qui étouffe une défense et crée des espaces pour ses coéquipiers offensifs.
« Quand on voit Dolberg presser… Dolberg est un problème, hein », lâche Vanhaezebrouck. « Tout le monde sait qu’il a des qualités incroyables, c’est l’un des meilleurs finisseurs en Belgique, mais en intensité et implication, il donne très peu. »
Il n'est plus titulaire
Après deux saisons comme titulaire, il n’a plus ce statut. En Pro League, il a déjà commencé deux fois sur le banc sans entrer en jeu. « Dolberg est une classe à part, mais je veux plus d’intensité », disait Hasi cet été.
Vanhaezebrouck estime que Dolberg reste une star si l’équipe joue au niveau attendu. « Mais si l’équipe ne l’est pas, il devient irritant… et c’est ce qui se passe. »
De plus en plus, les voix s’élèvent pour faire d’Adriano Bertaccini le numéro un. « On s’attend à ce que Bertaccini devienne le titulaire », dit Ludo Vandewalle (Het Nieuwsblad).
Bertaccini et Dolberg complémentaires
Pour Hasi, « grinta », faim et intensité définissent son nouveau buteur, mais sur le papier, Dolberg et Bertaccini pourraient être complémentaires.
Olivier Renard n’a jamais dit ouvertement que Dolberg était à vendre : « Il est sous contrat jusqu’en 2027, a le niveau d’Anderlecht et marque ses buts. On préfère voir d’autres partir cet été que lui. »
Mais Vanhaezebrouck assure que le club veut le vendre. Le problème : Dolberg est bien installé à Bruxelles et veut aller au bout de son contrat. « Il veut juste rester… c’est pour ça qu’il est un problème. »
15 millions
Pourtant, avec ses 39 buts en deux saisons et bientôt 28 ans, et seulement deux ans de contrat restants, Anderlecht sait qu’une offre à 15 M€ serait le moment idéal pour vendre.
Annoncé du côté de la MLS ou du Stade Rennais, rien n’avance. Selon L’Avenir, Dolberg rêve d’un nouveau défi dans un championnat plus prestigieux, notamment la Premier League qu’il suit de près.
LIRE AUSSI: Anderlecht révolutionne son système de primes