Le week-end dernier, la Jupiler Pro League a disputé sa première journée. Pour DAZN aussi, c'est un nouveau départ, car le détenteur des droits a diffusé pour la première fois les images en exclusivité sur sa propre chaîne. On peut toutefois se demander si cela va durer, car le gouvernement s'est également saisi de la question.
On savait déjà que Testaankoop s'interrogeait sur le monopole de DAZN, qui n'avait pas encore trouvé d'accord avec des opérateurs télécoms tels que Telenet et Proximus concernant les droits de diffusion. Il apparaît désormais que Rob Beenders, ministre fédéral de la Protection des consommateurs, souhaite également se pencher sur ce dossier épineux.
Dans un communiqué de presse, son cabinet annonce qu'il a fait appel à l'Inspection économique pour enquêter sur DAZN après avoir reçu de nombreuses plaintes concernant les services de streaming au cours du week-end dernier. Ces plaintes portaient notamment sur des imprécisions et des matchs qui n'étaient pas disponibles de manière inattendue.
Monopole de DAZN
Contrairement à l'enquête menée par l'autorité de la concurrence, qui examine à la demande de Testaankoop s'il existe un monopole qui perturbe le marché et entrave la liberté commerciale des consommateurs, le ministre souhaite examiner le respect des obligations d'information précontractuelles.
« Cela signifie que toutes les caractéristiques essentielles de l'abonnement doivent être clairement communiquées avant que le consommateur ne conclue un contrat », explique Het Nieuwsblad. « Une information transparente et claire n'est pas une faveur, c'est une obligation légale », déclare M. Beenders, qui s'interroge également sur le droit de rétractation, au journal.
Deux enquêtes distinctes
« S'il s'avère qu'un consommateur ne découvre qu'après paiement qu'il existe, par exemple, des restrictions sur le nombre de matchs disponibles, cela est inacceptable. La dernière étape du processus d'achat doit également indiquer clairement le coût de l'abonnement et les modalités de résiliation. Il s'agit là d'une protection de base », ajoute-t-il.
Pour l'instant, personne n'était disponible pour commenter sur la plateforme elle-même. « Le ministre souligne toutefois que les entreprises sont libres d'offrir des services à un certain prix, à condition que les informations soient transparentes », confirme Het Laatste Nieuws, précisant que l'enquête est totalement indépendante de celle de Testaankoop.