C'était il y a sept ans, le Standard soulevait la Coupe de Belgique. Le dernier trophée du club. Le Portugais Ricardo Pereira, qui était l'entraineur des gardiens de l'équipe technique emmenée par Ricardo Sá Pinto, a beaucoup bourlingué depuis. Mais jamais il n'oubliera son passage par Liège.
"J'ai beaucoup appris en Belgique", dit-il. "Et pas seulement à m'adapter au froid (il rit). C'était une de mes premières expériences à l'étranger. Le Standard traversait une période délicate. II avait gagné la Coupe deux ans plus tôt mais avait raté la qualification pour les playoffs. Il fallait tout restructurer. Le climat était délétère, le vestiaire n'était pas uni autour d'un objectif. Un an plus tard, nous avons gagné la coupe et nous avons terminé vice-champions."
Selon lui, un homme a joué un rôle-clef dans ce processus: Ricardo Sá Pinto. "Au début, nous avons pris des coups sur la tête. De toute part. Beaucoup d'entraineurs auraient jeté l'éponge. Sá Pinto, lui, en a fait une force. Il a utilisé ce déferlement de haine pour unir le groupe et tirer le maximum de l'équipe. Ce qui s'est passé en fin de saison était incroyable. Nous avons dépassé des clubs qui avaient de meilleurs joueurs et plus d'argent. Quand on se promenait en ville, on ressentait une ferveur énorme. J'en avais des frissons."
Les entraineurs belges travaillent bien
Il avoue qu'un retour en Belgique ne serait pas pour lui déplaire. "C'est un championnat intéressant, avec des clubs très populaires comme le Standard, Bruges, Gand, l'Antwerp, Anderlecht, Genk... Les budgets sont moins élevés que dans le Big Five européen mais les dirigeants font preuve d'imagination. Le scouting est très développé et permet d'aller chercher des jeunes talents que l'on revend ensuite plus cher. C'est la preuve que les entraineurs font du bon travail. Sur le plan tactique, ce n'est peut-être pas le championnat le plus organisé mais c'est aussi grâce à cela qu'il y a des buts, ce qui attire les spectateurs."
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