Le départ d'Arnaud Bodart du FC Metz a pris tout le monde de court, à commencer par le principal intéressés. Ricardo Pereira, qui fut son entraineur au Standard au tout début de sa carrière professionnelle, pense cependant que le Liégeois a toutes les qualités pour rebondir.
"L'explosivité, la vitesse de réaction, la concentration et l'humilité sont des atouts essentiels pour un gardien et Arnaud possède tout cela. Quand je l'ai connu, c'était encore un gamin mais je n'ai jamais douté du fait qu'il réussirait."
"Ochoa et Gillet étaient les deux premiers gardiens et s'entrainaient avec le groupe, Arnaud travaillait à part avec moi. Autant dire que je l'a fait souffrir dans le travail individuel et les jeux réduits."
"C'était un garçon intelligent, qui posait beaucoup de questions sur le plan technique et passait des heures à analyser les vidéos. Il voulait tout comprendre. Aujourd'hui encore, quand il nous arrive de discuter, il n'est pas rare qu'il me demande mon avis sur l'un ou l'autre point."
Sortir de sa zone de confort
Pour beaucoup, Bodart a fait une erreur en quittant le Standard pour Metz. Et ceux-là ne manquent pas de le rappeler aujourd'hui. Ricardo Pereira est beaucoup moins catégorique à ce sujet. "Il faut se replacer dans le contexte du Standard à l'époque où il est parti. Peut-on reprocher à un joueur de faire preuve d'ambition, d'oser sortir de sa zone de confort?"
Aujourd'hui, Arnaud Bodart est loin de l'équipe nationale mais là encore, Ricardo Pereira pense que rien n'est définitif. "Il suffit parfois d'une étincelle, tout peut changer très vite. Svilar en est un bon exemple. A Benfica, il était relégué aux oubliettes. Aujourd'hui, c'est un des meilleurs gardiens d'Italie. Evidemment, en Belgique, la concurrence est très forte."
Gillet était un délice sur le plan technique
A Sclessin, Ricardo Pereira a aussi travaillé avec Jean-François Gillet et Memo Ochoa, deux gardiens dont il garde d'excellents souvenirs.
"Gillet était en fin de carrière mais il était toujours très ambitieux. Il a vécu des moments difficiles quand il a perdu sa place en championnat mais il a continué à travailler avec passion et il en a été récompensé puisque c'est lui qui a joué en Coupe et a soulevé le trophée après avoir été décisif en finale. C'était un grand professionnel et un délice sur le plan technique. J'étais son entraineur mais il m'a aussi appris beaucoup de choses car il avait travaillé quinze en Italie, un pays où on accorde beaucoup d'importance à la technique des gardiens. Je suis sûr qu'il fera un excellent entraineur."
"Memo Ochoa avait d'autres qualités: la vitesse, l'intuition… Mais comme Gillet, c'était un passionné. La preuve en est qu'il est toujours là. Il vient de sauver Aves, un club portugais. Et je suis certain qu'il défendra encore les buts du Mexique lors de la prochaine Coupe du monde."