Le Standard a manqué de tact, pas Anderlecht

Le Standard, qui avait déjà mis 80% de son personnel administratif au chômage technique, a communiqué mardi que "le club était uni contre le coronavirus". Une grande partie des joueurs ont accepté spontanément la proposition de renoncer à une partie importante de leur salaire tant que la période d'inactivité se poursuit.

 

Le Standard versera aux joueurs un salaire mensuel fixe et limité, sans aucune intervention de l'État. Les économies réalisées sur les salaires seront ensuite reversées aux hôpitaux de Liège via la Fondation Standard. En soi, un beau geste du club qui aide le secteur de la santé. Mais cela a tout de même suscité quelques froncements de sourcils dans une partie du groupe des joueurs. Ils se sentent refroidis par la direction. Surtout par la façon dont cela s'est passé. 

"Un mail avec deux options", a déclaré un agent de joueur au Het Laatste Nieuws. "Chômage technique ou salaire réduit. Sans consultation préalable. Attention: les joueurs sont bien sûr solidaires du secteur de la santé. Et ils veulent certainement faire quelque chose pour l'aider. Mais en tant que club, on peut faire les choses différemment. Comme à Anderlecht. Ils ont d'abord informé Vincent Kompany, qui a consulté les joueurs. Au Standard, c'est: signez ceci ou cela et vous devez répondre le plus rapidement possible."

"Sur le plan juridique, Il n'y a pas de problème", a expliqué Stijn Francis de l'agence Stirr Associates, qui s'occupe entre autres de Zinho Vanheusden. "Ils doivent seulement avoir une autorisation écrite du joueur s'il choisit de réduire son salaire, contrairement à l'option chômage technique." 

Paiement des salaires: le Sporting de Charleroi cherche une solution