Il y a trente ans, Jean-Marc Bosman allait changer à jamais bouleversé le monde du football par l'arrêt qui porte son nom.
La Cour de justice de la communauté européenne allait statuer en faveur de la fin des quotas des joueurs étrangers au sein des clubs. Et si Bosman était à l'origine de ce changement majeur, il ne se sentira jamais reconnu pour son combat.
"Je m'en souviendrai toujours"
S'il obtenait des indemnisations pour son transfert manqué à Dunkerque alors que son contrat avait pris fin à Liège, Bosman ne réussira jamais sa reconversion et mit un terme à sa carrière de façon assez anonyme à Visé en 1996.
Ayant connu des problèmes de dépression et d'alcoolisme, les difficultés financières l'ont également frappé et aujourd'hui encore, le sexagénraire est loin de vivre dans l'opulence. Il a toutefois pu compter sur le soutien de la mère d'un international français.
"Elle était d'une gentillesse"
En marge de la sortie de son livre "Mon combat pour la liberté", il explique avoir été en contact avec la mère d'Adrien Rabiot : "Sa maman m'a téléphoné un soir, alors qu'Adrien était déjà dans le loft au PSG (lors de la saison 2018-2019), je m'en souviendrai toujours", raconte-t-il à L'Equipe.
"Elle m'a dit aussi que son fils jouait au PSG, mais moi, je ne suivais plus trop le foot. J'ai pensé : 'Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Qui est cette femme qui me téléphone un soir, comme ça ?' Elle m'a expliqué : 'On veut faire quelque chose pour vous, parce qu'on voit le combat que vous avez mené, on comprend'", ajoute Bosman.
Avant de poursuivre : "Je l'ai remerciée, je lui ai dit que c'était gentil, et elle m'a demandé mes coordonnées bancaires. Je n'y croyais pas plus que ça, mais elle m'a rappelé trois ou quatre jours plus tard pour savoir si j'avais vérifié mon compte, ce que je n'avais pas fait."
"J'ai alors vu qu'elle m'avait fait un virement de 10 000 euros, et elle a ajouté qu'elle aimerait bien venir me voir à Liège. Quelques mois plus tard, elle est venue avec une amie, et le frère d'Adrien, et elle m'a encore donné 10 000 euros en liquide. J'étais complètement stupéfait. Elle était d'une gentillesse...", de conclure Bosman.