DAZN a bouleversé le monde du football belge mardi en annonçant soudainement la résiliation immédiate du contrat média. Depuis, les spéculations vont bon train quant aux conséquences de cette décision, tant à court qu'à long terme. Après une réunion d'urgence avec les clubs, Lorin Parys a fourni quelques explications au nom de la Pro League.
Le PDG, qui serait critiqué en interne pour toute cette affaire, s'est exprimé sur plusieurs chaînes de télévision au sujet des récents développements. Parys a alors montré les dents pour la première fois.
« Il s'agit d'une attaque contre le football belge, tant contre les clubs que contre les supporters. Nous allons contraindre DAZN à respecter le contrat et à honorer ses engagements, y compris les paiements », a-t-il déclaré à VTM Nieuws.
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La Pro League devant les tribunaux ?« Nous avons conclu des accords avec DAZN concernant les montants qu'ils nous doivent pour les 4,5 prochaines années », affirme M. Parys, convaincu que les diffusions se poursuivront normalement. Le PDG, qui s'irrite de l'attitude et du manque de communication du service de streaming, s'exprime également en termes clairs sur VRT NWS.
« Nous prendrons toutes les mesures juridiques nécessaires pour les obliger à respecter leurs engagements. » Un avertissement clair à l'adresse de DAZN qui, selon Parys, a bel et bien signé le contrat de cinq ans, ce qui place désormais la Pro League en position de force.
Bien que le PDG préfère une solution constructive, il semble prêt à aller au conflit maintenant que cette option semble compromise. Il le confirme dans la foulée à La Dernière Heure et Het Nieuwsblad.
Parys met en garde DAZN
« La solution est très simple : que DAZN fasse ce qu'il a promis », commente Parys, qui affirme qu'il fera tout son possible pour défendre les droits des clubs et des fans, même en envisageant d'éventuelles alternatives.
Selon lui, la responsabilité incombe exclusivement à DAZN, qui connaît le marché et qui, après un processus d'appel d'offres ouvert, a décidé de mettre plus de 84 millions d'euros sur la table chaque année. Le fait qu'ils ne parviennent pas à trouver un accord avec Telenet et Proximus n'est pas non plus imputable aux opérateurs télécoms.
« Je ne suis pas impliqué dans ces discussions, mais si vous payez 10 % de moins que lors du cycle précédent et que je lis que vous demandez vous-même plus, j'imagine que les négociations sont très difficiles », déclare-t-il. Reste à voir si cette démonstration de force produira le résultat escompté.