La première moitié de la saison régulière est derrière nous, et le constat est douloureux pour le KRC Genk. Avec seulement 20 points récoltés sur 45 possibles, le club limbourgeois occupe une huitième place loin des ambitions affichées en début de saison.
Le revers 0-1 concédé face au KV Mechelen, malgré une prestation globalement correcte, n’a fait que confirmer les inquiétudes. À domicile, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 8 points sur 21. Même en Europe, l'Arena a perdu son aura avec un maigre 1 point sur 6 dans les qualifications.
À l’extérieur, les résultats sont meilleurs, 12 points sur 14, mais l’ensemble demeure insuffisant pour un candidat au titre. D’autant que le noyau est resté largement identique à celui qui avait dominé la saison régulière l’an dernier. Et si la dynamique n’est plus la même, c’est l’attaque qui préoccupe particulièrement les observateurs.
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Les statistiques des joueurs offensifs: zéroMarc Degryse ne s’est pas arrêté aux impressions : il a décortiqué les statistiques. « J'ai consulté les statistiques des joueurs offensifs… Après 15 matchs de championnat : Steuckers : 0 but. Sor : 0 but. Karetsas : 0 but. Adedeji-Sternberg : 0 but. C'est incroyable, non ? Seul Oh affiche des chiffres à peu près normaux : 5 buts. Ito en a 2 », rapporte Het Laatste Nieuws.
Un constat glaçant : une équipe incapable de marquer ne peut prétendre à rien, surtout lorsque les cadres offensifs n’assurent plus le minimum.
Fink doit être plus exigeant
Pour Degryse, la jeunesse de l’effectif ne peut suffire à expliquer une telle inefficacité. Il pointe aussi la responsabilité du coach Thorsten Fink, qu’il juge trop peu exigeant envers ses attaquants.
« D'un côté, on ne peut pas attendre d'un entraîneur qu'il marque lui-même, et de l'autre, je me demande si Thorsten Fink est suffisamment exigeant envers ses attaquants. Je l'ai entendu dire après le match contre Malines: "Le ballon finira par rentrer." Je trouve ça tellement cliché. Un entraîneur doit oser pousser ses attaquants à l'entraînement. »
Le Racing n’a plus le luxe d’attendre. Sans efficacité offensive, le projet genkois risque de s’essouffler très vite. L’urgence est là : retrouver du réalisme, sous peine de voir la saison s’enliser.
Salomon AGADA