Le début de saison du RSC Anderlecht tourne à la débâcle. Éliminés prématurément de la Coupe d’Europe et incapables de remporter la moitié de leurs rencontres en championnat, les Mauves déçoivent à tous les niveaux.
Le maintien de Besnik Hasi sur le banc, voulu par Olivier Renard, tourne au fiasco. L’entraîneur albanais, en quête de repères, voit sa position devenir de plus en plus fragile alors que la pression monte du côté du Lotto Park. Pour Marc Degryse, ancien Diable Rouge et consultant respecté, la situation semble déjà scellée : Hasi n’a pas réussi à imprimer sa marque.
« À Anderlecht, j'ai le sentiment que la responsabilité est partagée : celle des joueurs et celle du coach. Hasi n'est certainement pas irréprochable. Il ne prend pas toujours les bonnes décisions, mais lorsqu'il le fait, il est très cinglant et négatif envers son équipe. Je ne vois aucun progrès : il manque de clarté dans son approche, ni sur le plan tactique, ni dans la mentalité qu'il veut transmettre à l'équipe », a déclaré Degryse, sans détour.
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Aucune constanceLes propos de l’ancien attaquant reflètent une inquiétude grandissante. Le RSCA ne dégage aucune constance dans le jeu. En attaque, les schémas restent flous et les automatismes inexistants. Les rares éclairs viennent souvent de Thorgan Hazard, qualifié de « Monsieur 35 % », en référence à sa contribution aux buts de l’équipe, mais isolé dans un collectif en panne d’idées. Pour les consultants, le problème ne vient pas de ce dernier.
Anderlecht devra impérativement se qualifier ce mardi en Coupe de Belgique face au KVK Ninove, avant de recevoir Malines samedi. Deux matchs cruciaux pour Hasi, qui joue sans doute son avenir à la tête du club bruxellois. S’il échoue à redresser la barre, un licenciement paraît inévitable. Comme le souligne Degryse, « il ne fait aucun progrès », et au RSCA, la patience a des limites.
Salomon AGADA