Alors qu’Anderlecht affronte le STVV ce soir, le club bruxellois se rend à Saint-Trond avec une attaque amoindrie. Une situation paradoxale, puisque l’un des éléments les plus prometteurs du club porte justement les couleurs des Canaris cette saison : Keisuke Goto. L’attaquant japonais, prêté par le RSCA, s’épanouit en Limbourg et prouve chaque semaine qu’il pourrait bien être la solution tant attendue au Lotto Park.
Recruté par Jesper Fredberg avant son départ, Keisuke Goto avait besoin de temps de jeu pour poursuivre sa progression. L’idée du prêt au STVV s’est imposée comme une évidence. Et le Japonais ne déçoit pas : trois buts en huit matchs et un rendement solide en 353 minutes de jeu. Sa capacité à se créer des occasions et son sens du but confirment le flair du directeur sportif danois.
Agé de 20 ans et culminant à 1,91 m, Goto impressionne par son profil complet : puissance, sang-froid dans la surface et technique soignée. Sa saison précédente au RSCA Futures avait déjà attiré l’attention, avec 13 buts et 3 passes décisives en 31 matchs. Il s’était aussi illustré avec l’équipe première, marquant 3 buts en 10 rencontres. Ce rendement, un but toutes les 99 minutes en moyenne en Jupiler Pro League, en dit long sur son potentiel.
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Borguet y croitComme l’avait souligné Tim Borguet au moment de sa signature : « La direction sportive est convaincue que Keisuke poursuivra son développement à Neerpede en Challenger Pro League et atteindra à terme la Jupiler Pro League. »
Le départ temporaire de Goto répondait à une logique sportive. L’été dernier, Anderlecht avait déboursé près de 9 millions d’euros pour attirer Adriano Bertaccini et Mihajlo Cvetkovic, tandis que Kasper Dolberg et Luis Vazquez occupaient encore la pointe de l’attaque. Le Japonais, en quête de minutes, a donc pris le bon chemin.
Mais la donne a changé : Dolberg est parti, et Vazquez devrait suivre à l’été 2026. Le moment semble idéal pour offrir à Goto la place qu’il mérite. Sa valeur marchande, déjà estimée à 2 millions d’euros, pourrait rapidement doubler s’il continue sur sa lancée.
Fredberg, souvent critiqué pour ses choix, a peut-être laissé derrière lui un héritage précieux : un attaquant d’avenir taillé pour devenir le nouveau fer de lance d’Anderlecht. Olivier Renard, l'actuel directeur sportif du club et Besnik Hasi n'ont qu'à saisir cette précieuse opportunité.
Salomon AGADA