Critiqué notamment par Philippe Albert dans La Tribune pour avoir vertement mis en cause un "collègue", l'entraîneur de La Gantoise Hein Vanhaezebrouck, lésé dans l'affaire du pacte de non agression tacite ou non, conclu à ses dépens par Rik De Mil (KVC Westerlo) et Wouter Vrancken (KRC Genk), aura en quelque sorte indirectement eu gain de cause ce mardi.
Son message de dimanche que l'on peut décrypter en trois mots, "il doit payer", a en effet été entendu par la direction du club campinois qui a renvoyé le successeur de Jonas De Roeck, malgré ses brillants résultats (16 points en 13 matches).
Vanhaezebrouck, qui ne s'exprime jamais en langue de bois, comme certains de ses confrères, avait utilisé le terme "honte", et estimé que cette vilaine tache sur son CV aurait des conséquences pour la suite de la carrière de De Mil.
Mais sans imaginer sans doute qu'elles seraient aussi immédiates.
"Quelque chose comme ça, tu le traînes avec toi toute ta carrière", avait-il sévèrement prévenu, lui qui connaît mieux que personne le milieu du football belge.
La colère des Turcs
Mais HVH n'était pas le seul à fustiger la parodie de football infligée aux spectateurs et téléspectateurs de ce match de la honte qui dégrade non seulement l'image des deux clubs concernés, mais tout le football belge, professionnel, en tout cas
Hasan Cetinkaya, le vice-président turc du KVC, a vainement tenté depuis sa place en tribune d'honneur de "réveiller" son équipe, et de lui rappeler qu'elle était sur le terrain pour gagner, et non pour pactiser avec l'adversaire.
Il l'avait déjà clairement fait comprendre avant le match.
L'objectif était de battre Genk, quels que soient les résultats sur les autres stades.
"J'ai crié pour me faire entendre du coach", assure-t-il dans Het Nieuwsblad (https://tinyurl.com/bdcfdfk9). "Je ne sais pas s'il m'a ou non entendu, ni s'il a fait semblant de ne pas m'entendre, mais il est de toute façon le principal responsable de cette triste histoire, et doit maintenant en payer les conséquences..."
Parce qu'en Turquie, le propriétaire et président de Westerlo Oktay Ercan, absent au Kuipje pour raisons de santé, a failli s'étrangler en suivant la rencontre sur son poste de télévision, et en voyant ses joueurs renoncer à harceler un adversaire qu'ils avaient dominé jusqu'à l'égalisation (1-1, score final).
Autant dire qu'il était pour lui indispensable de redorer au plus vite le blason du club en prenant la mesure qui s'imposait, comme il l'avait déjà fait autrefois aux dépens de l'ancien dirigeant Olgun Aydin, soupçonné de diverses malversations, et écarté à sa demande lorsqu'il a racheté le club en 2019.
Reste à voir si cela suffira pour échapper à une sanction sportive...
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