Le Club Bruges est à deux doigts de finaliser un contrat historique avec Betsson, un opérateur suédois de jeux d'argent. Selon Het Laatste Nieuws, l’accord porterait sur une durée de quatre ans pour un montant total de 12 millions d’euros, soit 3 à 4 millions par saison. Il s’agirait d’un record pour un club belge. Mais cette avancée commerciale soulève une problématique juridique : les restrictions sur la publicité pour les jeux d’argent se durcissent en Belgique.
Après avoir collaboré avec Unibet ces dernières années, les Blauw en Zwart s’apprêtent donc à rester dans le même secteur controversé, malgré un contexte réglementaire de plus en plus strict. Le club semble une nouvelle fois prêt à exploiter les failles du système.
Depuis plusieurs mois, les clubs belges développent des techniques pour continuer à afficher des sponsors de jeux d’argent malgré les interdictions. Des « marques secondaires » sont ainsi créées, masquant la nature réelle du sponsor. À Bruges, l’exemple d’U-Experts, entité liée à Unibet, est parlant. Betsson pourrait suivre un modèle similaire.
Chaque euro compte
Du côté d’Anvers, betFIRST a été remercié, malgré un contrat courant jusqu’en 2027. Le Great Old a opté pour Circus Daily. Bruges, lui, reprend le flambeau.
Pour le Club Bruges, cette opération est avant tout financière. Dans un football belge sous pression économique, chaque euro compte. La direction brugeoise mise sur une lecture souple de la loi pour sécuriser une manne précieuse, quitte à s’exposer à des critiques. L’affaire pourrait faire jurisprudence.
Salomon AGADA