À 40 ans, Santi Cazorla vient d’écrire l’un des chapitres les plus émouvants de sa carrière. L’ancien milieu offensif d’Arsenal, Villarreal ou encore de la Roja, est parvenu à offrir au Real Oviedo (son club formateur) un retour historique en première division espagnole, vingt ans après sa dernière apparition au club.
Sa carrière aurait pourtant pu s’arrêter bien plus tôt. Entre 2016 et 2018, une terrible blessure à la cheville l’a tenu éloigné des terrains pendant près de deux ans. À un cheveu de l’amputation, il subira huit opérations et entendra de la bouche des médecins qu’il ne pourrait peut-être plus jamais marcher normalement. Mais Cazorla, à force de résilience, reviendra, brillera à nouveau à Villarreal, puis s’exilera au Qatar pour continuer à jouer.
LE RETOUR
En 2023, il revient là où tout a commencé : Oviedo. Malgré une première saison timide, marquée par les blessures, le vétéran retrouve son influence en 2024-2025. Capitaine exemplaire, il dispute 35 matchs, inscrit 5 buts et délivre autant de passes décisives. Son retour en forme coïncide avec la montée en puissance du club, qui termine troisième et décroche son billet pour la Liga via les play-offs.
LE HÉROS
Décisif en demi-finale contre Almeria puis buteur en finale retour face à Mirandés, Cazorla devient le héros de tout un peuple. Oviedo retrouve la Liga pour la première fois depuis 2001, après des années de galères et de renaissance. Ce succès est vécu comme un rêve par les supporters, galvanisés par la présence d’un enfant du club dans le rôle du sauveur.
Son contrat touche à sa fin, mais Santi Cazorla ne compte pas s’arrêter là. « Je serai là quoi qu’il arrive », a-t-il déclaré, déterminé à faire briller Oviedo lors de son centenaire prévu en 2026. Plus qu’un joueur, il incarne désormais l’âme du club : celle d’un combattant revenu de tout, porté par l’amour de son maillot et de son public. Une belle histoire pour le football espagnol.