Hugo Broos, aujourd’hui sélectionneur national de l’Afrique du Sud, jouit d’une grande popularité et d’un respect international pour son travail avec les Bafana Bafana.
Cependant, lorsqu'il se remémore ses années en Jupiler Pro League, il ne peut s'empêcher de constater une étrange période d'oubli et de silence de la part des clubs belges, après une carrière pourtant jalonnée de réussites.
L’entraîneur belge a connu plusieurs réussites au sein des plus grands clubs du pays. Au Club Bruges, à Mouscron, à Anderlecht et au KRC Genk, il a imposé son savoir-faire tactique et a su tirer le meilleur de ses joueurs. Cependant, après 2007, un silence étrange s’est installé autour de lui. Malgré sa longue expérience et ses antécédents solides, les clubs belges ont progressivement tourné le dos à Broos.
Après l'Afrique du Sud, c'est fini
Il évoque avec une certaine perplexité ce tournant de sa carrière : « Après 2007, tout s'est calmé. J'ai pu prendre la relève à Malines une fois, mais pour quelques matchs seulement. Ensuite, il y a eu des discussions avec le Cercle Bruges, mais ils ont choisi Foeke Booy. Pour le reste, il n'y a plus rien. C'est très étrange ». Une situation qu’il trouve difficilement explicable, d’autant qu’il n’a jamais cessé de se perfectionner, adoptant les nouvelles méthodes de travail en analysant les données.
Loin de se laisser abattre par cette indifférence belge, Hugo Broos a pris la direction de l’Afrique du Sud, où il connaît un grand succès. Le sélectionneur est bien conscient que son avenir ne passe plus par la Belgique : « Un retour en Belgique n'est plus envisageable. Peut-on encore m'appeler ? Non, c'est fini », a-t-il affirmé.
Il précise que son rôle de sélectionneur en Afrique du Sud représente le dernier exploit de sa carrière d’entraîneur. Loin de la Jupiler Pro League, Broos continue de démontrer son expertise à l’international, prouvant qu’il est loin d’être un « entraîneur à l’ancienne », comme il le dit lui-même.
Salomon AGADA