L'ancien milieu de terrain défensif du Standard, du Lierse, de Germinal Ekeren, de l'Antwerp et de Courtrai Eddy Snelders (66 ans) reconverti en commentateur à Sporza, la radio publique flamande, qui a joué près de six cents matches (594) en première division belge, comparaissait lundi devant le tribunal d'Anvers.
Il devait répondre à des accusations d'exhibitionnisme, de voyeurisme et d'agression sexuelle.
L'avocate d'Eddy Snelders, Sanne De Clerck, n'a pas cherché à nier ce qui ne pouvait l'être, le voyeurisme et l'exhibitionnisme, mais bien l'agression de sa femme de ménage, de son voisin et de son ancienne belle-fille.
Mais avec plus de 50 victimes, et plus de 30 parties civiles concernées, on ne peut en aucun cas parler d'une petite affaire.
Il n'empêche, Mme De Clerck ne cautionne absolument pas, c'est son rôle, les cinq ans d'emprisonnement (dont la moitié avec sursis) requis par le ministère public.
"Eddy Snelders n'a rien à faire en prison !"
"J'estime qu'envoyer mon client en prison serait la décision la plus irresponsable. Eddy Snelders n'a rien à faire en prison", a-t-elle déclaré.
Elle plaide en faveur d'une thérapie obligatoire, à vie, si nécessaire.
"Il a été aveugle à propos de propres erreurs. Il a fallu qu'il se retrouve dans le viseur de la police, de la justice, et finalement de toute la Flandre pour commencer à se regarder en face. Après 50 ans, il était grand, très grand temps..."
Elle a aussi réfuté avec véhémence l'idée selon laquelle Snelders avait déjà dédommagé ses victimes avant le procès pour influencer le tribunal en sa faveur.
"Est-il vraiment inimaginable que quelqu'un se dise: 'putain, qu'est-ce que j'ai fait ?'. "Que le type se regarde dans le miroir et veuille essayer de s'amender ? Est-ce si impensable ?"
Mme De Clerck a également souligné que son client ne faisait pas une fixation sur les mineurs, comme cela a été affirmé tout au long de l'audience suivie par Het Nieuwsblad (https://tinyurl.com/3h3534vv).
"Je ne peux pas revenir en arrière. J'ai fait du mal à beaucoup de gens"
"Je dois prendre mes responsabilités", a pour sa part déclaré l'ancien pilier du Standard. "Je me rends compte que je ne considérais pas ces personnes qui me tenaient à coeur comme des victimes, ce qui est choquant.".
"J'espère les revoir un jour de façon normale", a-t-il dit. "J'ai blessé beaucoup de personnes. Cela me fait vraiment mal d'entendre les gens dire que je n'ai pas de regrets, alors que j'en ai. Si seulement je pouvais remonter le temps. Mais à mon grand regret je ne peux pas revenir en arrière. Je n'ai pas pu contrôler cette déviance, mais maintenant oui. J'ai trouvé les gens qui peuvent m'aider. Tout aurait pu être différent si je les avais connus à 18 ans..."
Et de conclure, se tournant vers le public. "À tout le monde, à toutes les victimes que j'ai faites: mes excuses les plus sincères. Mes excuses les plus profondes. J'essaye très fort de me changer et de vivre une vie normale. Loin de tout ce que j'avais dans la tête..."
Sur ce, l'audience se termine...
Le verdict suivra le 23 juin à 9 heures.
Pas n'importe quel joueur, Eddy Snelders !
Snelders a été un joueur important dans tous les clubs où il est passé.
Il a joué en Coupe d'Europe, disputé deux finales de Coupe de Belgique avec Lokeren en 1981 (0-4 contre le Standard) et Germinal Ekeren en 1990 (1-2 contre le RFC Liège) et un seul match en équipe nationale, qualificatif pour la Coupe du monde, une défaite 3-0 contre les Pays-Bas à Rotterdam en 1981.
À LIRE AUSSI
Verschaeren risque de quitter Anderlecht pour moins de dix millions (https://www.footnews.be/news/463572/verschaeren-risque-de-quitter-anderlecht-pour-moins-de-dix-millions).