Burnley a pris un mauvais départ: l'équipe entraînée par Vincent Kompany ne compte encore qu'un point sur quinze en Premier League. L'an dernier, elle avais pris 101 points en Championship. Quand on lui demande comment il fait pour rester calme dans ces circonstances, Vincent Kompany renvoie à sa période à Hambourg: "J'y ai appris l'humilité", dit-il. "C'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais me plaindre."
Kompany a joué à Hambourg de 2006 à 2008. Il n'y a pas répondu à l'attente. De plus, il y a connu des problèmes d'ordre privé.
"J'étais le plus gros transfert de l'histoire du club. Je suis arrivé et je me suis blessé immédiatement: rupture du tendon d'Achille, neuf mois d'absence. Ma mère est décédée, ma soeur a eu un cancer et le club, qui visait la Ligue des Champions, a dû se battre pour ne pas descendre. Tous les grands joueurs étaient blessés: Nigel De Jong, Jerome Boateng, Rafael van der Vaart... Donc l'équipe ne tournait pas."
Noël tout seul
"J'ai passé Noël tout seul au club mais je m'en suis sorti. C'est mon histoire et parfois, j'y repense. A la fin de ma carrière, on n'a pas parlé que de mes succès et de mes titres mais il y a eu des moments bien plus compliqués que cela dans mon parcours."
"Pour le moment, je me sens encore capable de faire de grandes choses. Je peux être insatisfait lorsque nous gagnons et garder le moral lorsque tout va mal. Il faut continuer à y croire et travailler. C'est dans ma nature. C'est à Hambourg que j'ai connu la période la plus difficile de ma vie. Et de loin. Mais j'y ai beaucoup appris."
"Si les trophées du meilleur jeune avaient existé lorsque j'ai débuté, j'aurais sans doute été très bien classé lorsque j'étais à Anderlecht. Mais quand on pense qu'on est arrivé, on prend de mauvaises habitudes. On s'en sort parce qu'on a une bonne réputation mais à Hambourg, j'ai appris l'humilité. Quand on se fait descendre, si on n'y arrive pas, on le paye cash."
Leçon de vie
"C'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais me plaindre. J'ai eu la chance d'apprendre la leçon lorsque j'étais encore jeune. Je suis fier de ma carrière car de nombreux médecins disaient que j'allais avoir des problèmes, que j'arrêterais de jouer à l'âge de 24 ans. Tout cela m'aide aujourd'hui. C'est pourquoi nous avons pris 101 points la saison dernière: nous n'avons jamais rien lâché."
"Pour moi, c'est un cycle. Nous sommes à la saison 2 mais ça doit durer quatre ou cinq ans. Cette équipe a de l'avenir."
Sa soeur Christel a vaincu le cancer. "Elle a un caractère exceptionnel."